Violences policières en France : deux enquêtes après interpellation musclée du frère d’Adama Traoré /Image AFP

Deux enquêtes ont été ouvertes près d'une semaine après l'interpellation du frère d’Adama Traoré au cours d'une manifestation en hommage à son frère décédé il y a 7 ans au cours d'une garde à vue en France.

Ces investigations confiées à l'IGPN, "la police des polices", ont été lancées alors que l'action des forces de l'ordre est à nouveau sous le feu des critiques, depuis la mort le 27 juin d'un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier.

Plusieurs nuits d'émeutes s'étaient alors produites dans de nombreuses villes de France, marquées par des pillages de magasins et des destructions de bâtiments publics.

S'agissant de l'enquête sur le décès d'Adama Traoré en 2013, elle est toujours en cours.

Le rassemblement de samedi dernier a rassemblé près de 2.000 personnes ,dont des élus de gauche, malgré son interdiction par les autorités locales.

Un des frères d'Adama Traoré, Youssouf Traoré, est accusé par les forces de l'ordre d'avoir "porté un coup" à une commissaire au début du rassemblement. Il a été arrêté plus tard par des policiers, lors de la dispersion des participants.

Une vidéo de la scène, relayée sur les réseaux sociaux, montre Youssouf Traoré résister avant d'être plaqué et maintenu au sol par plusieurs policiers.

On voit également sur ces images une femme tomber au sol, poussée brutalement par un policier, ainsi que trois journalistes projetés à terre.

Selon le compte rendu médical, le plaquage ventral subi par son frère lui a causé une fracture du nez, un traumatisme crânien avec contusion oculaire, des contusions thoraciques, abdominales et lombaires.

Youssouf Traoré et la jeune femme ont porté plainte, provoquant l'ouverture de deux enquêtes pour violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) de moins de huit jours et commises par personne dépositaire de l'autorité publique, a précisé mercredi le parquet de Paris.

Concernant les violences dénoncées par les journalistes, une enquête administrative a été lancée et deux plaintes pénales ont été déposées.

TRT Afrika et agences