Une étude sur les migrations climatiques lancée à Kinshasa
Il pourrait y avoir "une migration interne d'environ 86 millions de personnes d'ici 2050 si aucune mesure n'est prise pour réduire les impacts du changement climatique", avertit l'UCESA.
Des experts de pays d'Afrique et d'ailleurs ont lancé une étude sur les migrations climatiques à travers le continent, alors qu'un orateur a averti que 86 millions de personnes pourraient être déplacées d'ici 2050.
Les représentants des organes consultatifs économiques africains réunis à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont entendu l'avertissement d'Ahmed Reda Chami dans son discours à l'assemblée.
Il pourrait y avoir "une migration interne d'environ 86 millions de personnes d'ici 2050 si aucune mesure n'est prise pour réduire les impacts du changement climatique", a-t-il déclaré mardi.
L'étude de l'UCESA, financée par la Banque mondiale, tentera d'anticiper l'ampleur des problèmes à venir.
Reda Chami est à la tête de l'Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique (UCESA), qui compte des délégués de 19 pays principalement francophones.
Son assemblée générale s'est ouverte mardi à Kinshasa, en présence d'émissaires d'institutions européennes et chinoises similaires.
"Le destin de l'humanité est en jeu", a déclaré Jean-Pierre Kiwakana, président du Conseil économique et social de la République démocratique du Congo.
Les experts affirment que l'Afrique est confrontée à des risques graves liés au réchauffement climatique, l'augmentation des températures extrêmes et la diminution des précipitations étant appelées à faire des ravages dans les pays appauvris.
Par exemple, une inondation soudaine dans la Libye déchirée par le conflit a tué ce mois-ci plus de 3 800 personnes, selon les chiffres officiels. Des dizaines de milliers d'autres ont été déplacées.