Soudan : les États-Unis appellent les belligérants à stopper leur avancée vers Wad Madani
Les récents combats entre l'armée soudanaise et les forces paramilitaires menacent les civils et les opérations humanitaires en cours à Wad Madan, ville où sont réfugiés des dizaines de milliers de Soudanais.
Les États-Unis ont appelé samedi les forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à cesser leur avancée vers Wad Madani. Près d'un demi-million de personnes déplacées ont trouvé refuge dans l'État soudanais de Gezira, dont plus de 86.000 dans son chef-lieu, Wad Madani, selon les chiffres des Nations unies.
Mais les combats entre les forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont envahi la ville vendredi, ce qui a conduit l'agence humanitaire des Nations unies à suspendre son aide "jusqu'à nouvel ordre" dans cet État.
"Wad Madani est devenu un refuge pour les civils déplacés et constitue une plaque tournante importante pour l'aide humanitaire internationale. La poursuite de l'avancée des FSR risque de faire de nombreuses victimes civiles et de perturber considérablement les efforts d'aide humanitaire", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, dans un communiqué.
Une situation qui a poussé les États-Unis à tirer la sonnette d'alarme. "Wad Madani est devenu un refuge pour les civils déplacés et constitue une plaque tournante importante pour l'aide humanitaire internationale. La poursuite de l'avancée des FSR risque de faire de nombreuses victimes civiles et de perturber considérablement les efforts d'aide humanitaire", a déclaré le porte-parole du département d'État, Matthew Miller, dans un communiqué.
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"Nous demandons instamment aux FSR de cesser immédiatement leur progression dans l'État de Gezira et de s'abstenir d'attaquer Wad Madani", a ajouté Matthew Miller.
Depuis avril dernier, les forces loyales au chef de l'armée Abdel Fattah al-Burhane sont en guerre contre les forces paramilitaires de soutien rapide commandées par son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo.
Le conflit déclenché le 15 avril a fait plus de 12.190 morts, selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme largement sous-évaluée. Le même conflit a déplacé plus de 5,4 millions de personnes et environ 1,3 million ont fui à l'étranger, selon l'ONU.
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