| français
AFRIQUE
4 MIN DE LECTURE
Pourquoi les élections en RDC sont importantes
La RDC a organisé des élections générales cette semaine dans un contexte de violence des milices dans l'est du pays, d'une campagne "chaotique" et d'allégations selon lesquelles la CENI n'était pas prête à organiser un scrutin libre et équitable.
Pourquoi les élections en RDC sont importantes
Certains bureaux de vote ont ouvert tardivement et d'autres n'ont pas ouvert du tout en raison de dysfonctionnements des machines, de violences et d'autres problèmes. Photo : TRT Afrika
23 décembre 2023

Voici quelques éléments clés sur le déroulement de l'élection.

QUE S'EST-IL PASSÉ JUSQU'À PRÉSENT ?

Le scrutin a commencé le 20 décembre comme prévu, mais certains bureaux de vote ont ouvert tardivement et d'autres n'ont pas ouvert du tout en raison de dysfonctionnements des machines, de violences et d'autres problèmes.

En raison de ces problèmes, les autorités ont décidé de prolonger le scrutin d'une deuxième journée dans les bureaux de vote qui n'avaient pas ouvert.

Cinq candidats de l'opposition ont déclaré que cette prolongation était illégale et ont demandé l'organisation d'un nouveau scrutin.

Le tumulte de la journée électorale a suivi une campagne marquée par la violence politique et les avertissements répétés de l'opposition quant à la transparence du scrutin.

COMMENT SE SONT DÉROULÉES LES ÉLECTIONS PRÉCÉDENTES ?

Les dernières élections au Congo, en 2018, ont également été chaotiques. Quelques jours avant le scrutin, les autorités ont reporté l'élection d'une semaine après qu'un incendie a détruit le matériel de vote.

Le président Felix Tshisekedi a été déclaré vainqueur une dizaine de jours après l'élection, mais l'opposition a dénoncé des fraudes.

Le second, Martin Fayulu, a fait appel, et la plus haute juridiction du Congo a confirmé la victoire de Tshisekedi plus tard dans le mois. Human Rights Watch a déclaré qu'au moins 10 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations post-électorales.

L'élection de 2018 a conduit à la première transition démocratique du Congo. Le pays a organisé des élections multipartites à deux reprises auparavant - en 2006 et 2011 - qui ont été remportées par l'ancien président Joseph Kabila, qui avait succédé à son père.

Lors de ces scrutins, les candidats de l'opposition avaient rejeté les résultats et les élections avaient été suivies d'affrontements meurtriers.

POURQUOI CETTE ÉLECTION EST-ELLE IMPORTANTE ?

La République démocratique du Congo est le deuxième plus grand pays d'Afrique, avec une population de plus de 100 millions d'habitants.

Des dizaines de milices armées sont actives le long des frontières du Congo avec le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi, où des millions de personnes ont péri dans les guerres régionales entre 1996 et 2003. Toute instabilité politique pourrait potentiellement aggraver ce conflit de longue durée.

Le Congo est également le plus grand producteur mondial de cobalt, un élément clé des batteries des voitures électriques et des téléphones portables, et l'un des principaux producteurs de diamants et de cuivre.

QU'EST-CE QUE LA SUITE ?

Les résultats provisoires complets de l'élection présidentielle ne sont pas attendus avant le 31 décembre, bien que la commission électorale ait déclaré qu'elle annoncerait les résultats de chaque bureau de vote au fur et à mesure qu'ils lui parviendraient.

Les candidats de l'opposition ont déjà signalé des problèmes liés au processus de vote. Dans le passé, des revendications concurrentes de victoire ont donné lieu à des affrontements violents.

La CENI n'a pas répondu aux appels des candidats de l'opposition en faveur d'un nouveau scrutin, mais elle a déclaré que la prolongation n'affectait pas la crédibilité du vote.

L'administration de Tshisekedi, qui brigue un second mandat, a rejeté les critiques concernant le scrutin et a qualifié les élections d'"inclusives, pacifiques et transparentes".

SOURCE DE L'INFORMATION:Reuters
Plus de contenus
"Pas de paix si les rebelles ne déposent pas les armes" : Al-Burhan rejette toute trêve avec les RSF
République centrafricaine : Touadera autorisé à briguer un troisième mandat
Roger Lumbala : L’ex-chef rebelle congolais refuse d'être jugé par un tribunal français
RDC : Aimé Boji Sangara nouveau président de l’Assemblée nationale
L'UA et l'ONU renforcent leur partenariat stratégique sur la paix, la sécurité et le développement
Le Mali écarte les craintes d'une prise de Bamako après le blocus terroriste du carburant
Angola : 50 ans d’indépendance entre espoir, résilience et nouveaux horizons
Paralysie du sommeil, ensorcellement ou perturbation naturelle ?
Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara promet de rester "le Président de tous les Ivoiriens"
Tanzanie : la présidente Samia Suluhu nomme Mwigulu Nchemba au poste de Premier ministre
Nigeria : l'Union Africaine rejette l'accusation de génocide de Trump
Soudan du Sud : Le président du Salva Kiir limoge son vice-président
Algérie : une commission pour documenter les “crimes environnementaux” du colonialisme français
Le premier Salon international de l'armement s’ouvre à Bamako
Le Nigeria ouvre une enquête après la saisie d'une tonne de cocaïne dans le port de Lagos
Soudan : 7 familles détenues par les RSF dans l'Ouest du Kordofan pour des liens avec l'armée
Le président kényan Ruto nie avoir fourni des armes aux RSF du Soudan
L'administration Trump a versé 7,5 M$ à la Guinée équatoriale pour accepter les expulsés américains
Plus de 20 pays condamnent les atrocités de RSF au Soudan et exigent la fin des violences
Le président camerounais Paul Biya va-t-il régner jusqu'à 99 ans ?