RDC : Bintou Keita se retire après 5 ans à la tête de la Monusco
Arrivée en 2021 pour succéder à Leïla Zerrougui, Bintou Keita quitte la RDC après un mandat marqué par l’escalade des violences dans l’est du pays, mais aussi par un engagement constant qu’elle revendique jusqu’au bout.
La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a confirmé que le départ de sa cheffe, Bintou Keita, en novembre 2025 au lieu de février 2026, relève d’une décision personnelle.
Son départ intervient alors que la MONUSCO s’engage dans une phase décisive de désengagement progressif.
Le mandat de Keita aura été l’un des plus complexes de l’histoire récente de la Mission, suite aux attentes populaires et défis sécuritaires immenses.
Désignée en janvier 2021 pour prendre la relève de Leïla Zerrougui à la tête de la Monusco, Bintou Keïta s’apprête désormais à laisser la direction de la Mission être assurée conjointement par ses deux adjoints : l’un chargé de la Protection et des Opérations, l’autre de la Coordination résidente et humanitaire.
Cette organisation restera en vigueur jusqu’à la nomination d’un successeur par le Secrétaire général des Nations Unies.
Keita est la deuxième femme et la première originaire d’un pays d’Afrique subsaharienne à diriger la Monusco, créée en 2010.
Cette mission a été déployée en juillet 2010, pour sécuriser la population, succédant à la MONUC, qui était présente depuis 1999.
Elle compte plus de 14 000 militaires ; près de 1 800 policiers civils ; et plusieurs centaines de personnels civils et experts.