La Türkiye appelle à un cessez-le-feu durable à Gaza et juge l'aide humanitaire "insuffisante"
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a dénoncé les attaques israéliennes menées depuis l'annonce du cessez-le-feu qui ont fait environ 250 morts palestiniens à Gaza.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé que la Türkiye s'attend à ce que le cessez-le-feu à Gaza se poursuive malgré les défis persistants, tout en soulignant que l'aide humanitaire acheminée vers l'enclave reste "insuffisante".
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandaise, Elina Valtonen, à Helsinki mercredi, Fidan a indiqué que les attaques israéliennes menées depuis l'annonce du cessez-le-feu ont causé environ 250 morts parmi les Palestiniens.
"Malgré toutes les difficultés, nous espérons que le cessez-le-feu se poursuivra et passera à l'étape suivante", a-t-il déclaré. "La communauté internationale doit assumer ses responsabilités à ce stade."
Fidan a précisé que la Türkiye travaille activement au sein des Nations Unies pour faire avancer les efforts de paix et garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza.
"Des négociations et des discussions sont en cours sur la mise en œuvre du plan de paix. L'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza est insuffisant et suscite de nombreuses plaintes", a-t-il ajouté. "Nous poursuivons nos efforts pour améliorer l'efficacité de l'acheminement de l'aide."
Le ministre a également salué le soutien officiel de la Finlande à une solution à deux États et au processus de cessez-le-feu, ajoutant que la Türkiye apprécie la volonté d'Helsinki de contribuer à l'aide humanitaire.
"Plus de 150 pays reconnaissent actuellement la Palestine comme un État. J'aurais souhaité que la Finlande en fasse autant, mais nous comprenons qu'elle ait ses propres considérations nationales", a ajouté Fidan.
Action sécuritaire pour l'Europe
Fidan a également souligné l'ambition de la Türkiye de participer au système de défense de l'Union européenne, rappelant le rôle essentiel du pays en matière de sécurité pour l'UE.
La Türkiye souhaite participer au programme SAFE (Action pour la sécurité en Europe), doté de 150 milliards d'euros, un mécanisme visant à renforcer les capacités de défense européennes.
Fidan a réaffirmé la position de son pays lors d'une rencontre avec son homologue finlandais à Helsinki.
"La Türkiye est une alliée de l'OTAN qui apporte une contribution essentielle à la sécurité de l'Europe et, dans ce cadre, elle a toute sa place", a-t-il déclaré aux journalistes.
"Il est primordial que la Türkiye soit incluse dans les initiatives de défense et de sécurité de l'UE, notamment dans le mécanisme SAFE", a-t-il ajouté.
Bien que la Türkiye soit techniquement éligible au dispositif SAFE, son adhésion requiert l'approbation des 27 États membres de l'UE, une condition que la Grèce a menacée de bloquer.
La ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a exprimé son soutien à la participation de la Türkiye à ce programme de défense, soulignant "l'égalité de traitement dans la coopération industrielle en matière de défense, dont nous avons cruellement besoin actuellement".