Washington suspend toutes les demandes d'immigration pour les ressortissants de 10 pays africains
Cette mesure, qui fait quite à la dernière fusillade de Washington, vise les citoyens de 19 pays dont le Tchad, du Congo, de la Guinée équatoriale, de l'Érythrée, de la Libye, de la Somalie, du Soudan Burundi, de la Sierra Leone et du Togo.
L'administration Trump a suspendu toutes les demandes d'asile en cours et toutes les demandes d'avantages en matière d'immigration déposées par des ressortissants de 19 pays considérés comme « à haut risque », selon une nouvelle note de politique publiée mardi par le Service de la citoyenneté et de l'immigration des États-Unis (USCIS).
La directive demande au personnel de l'agence de « mettre en attente tous les formulaires I-589 (demande d'asile et de suspension d'expulsion), quel que soit le pays de nationalité de l'étranger, en attendant un examen approfondi. »
Elle ordonne en outre aux agents de « mettre en attente les demandes d'avantages en cours pour les étrangers originaires des pays figurant dans la Proclamation présidentielle 10949… en attendant un examen approfondi, quel que soit leur date d'entrée. »
Nouvel examen de sécurité
La note exige également un « réexamen exhaustif des demandes d'avantages approuvées » pour les ressortissants des 19 pays entrés aux États-Unis le 20 janvier 2021 ou après. Les personnes visées par la mesure feront l'objet d'un nouvel examen de sécurité, comprenant « un entretien éventuel et, si nécessaire, un réentretien, afin d'évaluer pleinement toutes les menaces pour la sécurité nationale et l'ordre public. »
La proclamation citée dans la note impose des restrictions sur l'entrée des citoyens de l'Afghanistan, de la Birmanie, du Tchad, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale, de l'Érythrée, d'Haïti, de l'Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen et restreint partiellement l'entrée en provenance du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela.
Cette décision intervient après que le président Donald Trump et la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem ont appelé à un renforcement des contrôles migratoires à la suite de la fusillade de la semaine dernière ayant visé deux membres de la Garde nationale à Washington, DC.
Le suspect, un ressortissant afghan de 29 ans à qui l'asile avait été accordé en avril, est entré aux États-Unis en 2021 après le retrait chaotique des forces américaines d'Afghanistan et avait auparavant travaillé pour plusieurs organismes gouvernementaux américains, dont la CIA, selon des médias américains.