Le directeur du FBI va démissionner avant l'investiture de Trump

Christopher Wray, le directeur du FBI, la police fédérale américaine, que Donald Trump veut remplacer par un de ses proches, a annoncé mercredi qu'il démissionnerait en janvier avant l'investiture du nouveau président.

Le directeur du FBI va démissionner avant l'investiture de Trump

M. Wray, en poste depuis août 2017 et dont le mandat s'achève en 2027, a informé mercredi les employés du FBI de sa décision, a précisé la police fédérale dans un communiqué.

Le président élu américain a annoncé début décembre son intention de nommer Kash Patel, un fidèle, à la tête du FBI, cible de virulentes attaques des conservateurs.

"Après plusieurs semaines de réflexion approfondie, j'ai décidé que la meilleure chose pour le FBI était que je reste en poste jusqu'à la fin de l'actuelle administration, puis de démissionner", a expliqué Christopher Wray, cité dans le communiqué.

"Mon but est de maintenir notre concentration sur notre mission, le travail indispensable que vous faites au quotidien pour le peuple américain. A mon avis, c'est le meilleur moyen d'éviter d'enfoncer encore davantage le FBI dans la mêlée" politique, a-t-il ajouté.

Le directeur du FBI est devenu malgré lui ces dernières années l'une des incarnations de l'" instrumentalisation de la justice" contre Donald Trump que dénoncent à l'envi les partisans du milliardaire républicain.

- Perquisition de Mar-a-Lago en 2022 -

"La démission de Christopher Wray est un grand jour pour l'Amérique parce qu'elle va mettre fin à l'instrumentalisation de ce qui est désormais connu comme le ministère américain de l'Injustice", a réagi Donald Trump sur son réseau Truth Social.

"Sous la direction de Christopher Wray, le FBI a illégalement perquisitionné mon domicile", a-t-il affirmé, en référence à la perquisition de sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride (sud-est), en août 2022.

L'opération avait permis la saisie de documents classifiés emportés par l'ex-président après son départ de la Maison Blanche. Il était poursuivi pour avoir compromis la sécurité nationale en conservant ces documents, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, au lieu de les remettre aux Archives nationales, comme requis par la loi.