L'UA et l'ONU renforcent leur partenariat stratégique sur la paix, la sécurité et le développement

Le Secrétaire général de l'ONU insiste sur le fait que « le monde ne peut se détourner de l'Afrique, qui abrite près d'une personne sur cinq », en avertissant que « les risques sont immenses, tout comme les potentialités du continent ».

By
La réunion était coprésidée par le Président de la Commission de l'UA, Mahmoud Ali Youssouf, et le Secrétaire général de l'ONU, Guterres.

L'Union africaine (UA) et les Nations unies (ONU) ont réaffirmé jeudi leur engagement à renforcer leur coopération pour répondre aux défis mondiaux et régionaux.

« La coopération entre nos organisations n'a jamais été aussi forte ni aussi nécessaire qu'aujourd'hui », a déclaré le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres.

Cette déclaration est intervenue à l'issue de la neuvième session annuelle conjointe de l'Union africaine et des Nations unies, qui s'est tenue au siège de l'ONU à New York jeudi. La réunion a été coprésidée par le président de la Commission de l'Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, et par le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres.

Guterres a souligné que le monde traversait aujourd'hui « un tumulte, secoué par des violences meurtrières, des inégalités croissantes, des perturbations climatiques et des technologies incontrôlées », ajoutant que « ces effets se font profondément sentir sur le continent africain ».

La paix et la sécurité au centre des discussions

Les deux dirigeants ont souligné que la coopération entre l'UA et l'ONU constitue une pierre angulaire des efforts internationaux visant à promouvoir la stabilité et les droits de l'homme. Ils se sont dits préoccupés par la multiplication des conflits et par les crises humanitaires qui touchent plusieurs régions.

Le Secrétaire général a exprimé sa « vive préoccupation » au sujet des derniers rapports faisant état de « carnages généralisés et de graves violations des droits de l'homme » à Al-Fashir et de la montée des violences dans la région du Kordofan, au Soudan. Il a également mis en garde contre l'insécurité croissante au Sahel et a mis en lumière d'autres situations sur le continent, notamment au Mali, au Soudan du Sud, en Somalie, en Libye et en République démocratique du Congo.

Lire aussi :

S'agissant de l'investissement dans la paix, Guterres a réaffirmé son soutien total au programme « Faire taire les armes ». « Aujourd'hui, l'Afrique connaît un nombre important de conflits et de graves difficultés », a-t-il ajouté.

Un point majeur abordé lors de la réunion a été la nécessité d'assurer un financement prévisible et durable des opérations de paix de l'Union africaine, conformément à la résolution 2719 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies.

Lire aussi :

La réunion a également mis en avant le renforcement de la coopération dans les domaines de la transformation numérique, de la résilience climatique et de l'autonomisation des femmes et des jeunes.

Le Secrétaire général a insisté sur le fait que « le monde ne peut se détourner de l'Afrique, qui abrite près d'une personne sur cinq », en avertissant que « les risques sont immenses, tout comme les potentialités du continent ».

Enfin, l'Union africaine et les Nations unies se sont mis d'accord pour tenir leur dixième session annuelle à Addis-Abeba, en Éthiopie, en 2026.