Soudan : Burhan rejette la trêve et le cessez-le-feu jusqu'au retrait des rebelles
Abdel Fattah al-Burhan estime que ceux qui ont exhorté le gouvernement à céder devraient plutôt conseiller aux combattants de la milice de se rendre.
Le président du Conseil souverain transitionnel du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a exclu toute trêve ou cessez‑le‑feu avec les forces rebelles tant qu'elles resteront sur le sol soudanais, affirmant que la paix ne pourra suivre que la restauration du plein contrôle de l'État, selon l'agence de presse publique soudanaise Sudan News Agency.
« Le Soudan n'acceptera ni trêve ni cessez‑le‑feu tant que la milice rebelle demeurera sur le moindre centimètre du pays », a déclaré al-Burhan.
Il a tenu ces propos lors d'une réunion avec des responsables des communautés soudanaises et turques, des représentants de la société civile et des acteurs des médias à l'ambassade du Soudan à Ankara, dimanche 28 décembre.
Al-Burhan a indiqué que l'initiative de paix présentée par le Premier ministre Kamil Idris aux Nations unies à New York représente la vision d'un gouvernement uni pour mettre fin à la crise.
Il a expliqué que le plan a été approuvé à la fois par le Conseil souverain et par le Conseil des ministres, et que d'autres discussions sont prévues au sein du Conseil de sécurité et de défense afin d'en garantir l'adoption par l'ensemble des institutions de l'État.
« Pas des partisans de la guerre »
« Il s'agit d'une initiative du gouvernement soudanais », a-t-il dit, la présentant comme « la seule initiative capable de répondre aux aspirations du peuple soudanais ».
Malgré cette position, al-Burhan a insisté sur le fait que le gouvernement ne cherche pas à prolonger le conflit. « Nous ne sommes pas des partisans de la guerre », a-t-il ajouté.
Il a réitéré sa confiance dans les Forces armées soudanaises et a demandé à ceux qui avaient auparavant appelé à des compromis avec les milices de changer de discours.
« Ceux qui nous demandaient de céder devraient maintenant dire à la milice de se rendre », a-t-il précisé.
Abordant la dynamique régionale, al-Burhan a affirmé que le Soudan fait confiance aux intentions de l'Arabie saoudite et de l'Égypte et estime que ces deux pays peuvent jouer un rôle constructif dans la résolution de la crise et le maintien d'une paix durable.