Washington révoque le visa d'un haut fonctionnaire haïtien
Le Département d'État a imposé "des restrictions de visa" à un fonctionnaire du gouvernement haïtien, pour avoir soutenu des gangs et d'autres organisations criminelles.
Le ministère américain des Affaires étrangères a annoncé des sanctions à l'encontre "d'un responsable du gouvernement haïtien", sans citer son nom, accusé de soutien aux gangs et d'entrave aux efforts menés contre les organisations criminelles.
Le Département d'État a imposé "des restrictions de visa à un fonctionnaire du gouvernement haïtien, pour avoir soutenu des gangs et d'autres organisations criminelles et avoir entravé la lutte du gouvernement haïtien contre les gangs terroristes", a-t-il indiqué lundi dans un communiqué.
Deux gangs haïtiens, Viv Ansanm et Gran Grif, ont été placés en mai 2025 sur la liste des organisations terroristes étrangères par Washington.
Les États-Unis "restent déterminés à soutenir la stabilité en Haïti et attendent des progrès concrets vers des élections libres et équitables. Le peuple haïtien en a assez de la violence des gangs, de la destruction et des querelles politiques intestines", ajoute le communiqué.
Haïti subit depuis longtemps la violence des bandes criminelles, qui commettent des meurtres, viols, pillages et enlèvements, dans un contexte d'instabilité politique chronique.
La situation s'est encore détériorée depuis 2024, lorsque les gangs ont poussé le Premier ministre de l'époque, Ariel Henry, à la démission.
Le pays, qui n'a pas connu d'élections depuis 2016, est dirigé depuis par un Conseil présidentiel de transition, qui ne parvient pas à enrayer la violence.
La capitale, Port-au-Prince, est contrôlée à 90% par les gangs.