Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Oncu Keceli. Photo : AA

La Turquie a mis en garde mardi que toute attaque contre Rafah n'affecterait pas seulement la région, mais le monde entier, et a exhorté Israël à se "retirer immédiatement de la partie du poste frontière de Rafah située du côté de Gaza".

"Le statu quo à Rafah et au poste frontière doit être rétabli sans délai", a écrit sur la plateforme X, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Oncu Keceli.

"Après la validation par le Hamas de la proposition de cessez-le-feu à Gaza, l'attque israélienne sur Rafah montre que le gouvernement Netanyahu n'agit pas de bonne foi", a regretté M. Keceli.

"Au milieu d'une évolution aussi positive vers la fin de la destruction et du massacre à Gaza, les attaques israéliennes accrues sur Rafah ont une fois de plus montré que le gouvernement Netanyahou n'est pas de bonne foi", a-t-il déclaré.

Israël a pris mardi "le contrôle opérationnel du côté Gaza des points de passage de Rafah", après avoir progressé pendant la nuit alors que ses avions de guerre pilonnaient les maisons.

Lundi, les forces israéliennes ont donné l'ordre aux Palestiniens d'évacuer la partie orientale de Rafah, une mesure largement considérée comme un prélude à l'attaque israélienne sur la ville qui abrite quelque 1,5 million de Palestiniens déplacés.

Depuis le 7 octobre, Israël, soutenu par les Etats-Unis, mène une guerre contre Gaza faisant environ 113 000 morts et blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et des personnes âgées.

Israël poursuit sa guerre contre l'enclave palestinienne malgré l'adoption d'une résolution de cessez-le-feu immédiate par le Conseil de sécurité des Nations unies et malgré sa comparution devant la Cour internationale de Justice pour crimes de "génocide".

AA