La RDC suspend les activités d'une mine chinoise après une fuite de matières toxiques
Le groupe Congo Dongfang International Mining (CDM), qui extrait principalement du cuivre et du cobalt dans ce pays d'Afrique centrale, est une filiale de l'entreprise chinoise Zhejiang Huayou Cobalt.
La République démocratique du Congo a suspendu les activités d'un site minier exploité par une entreprise chinoise dans le sud de ce pays riche en ressources naturelles, à la suite d'un déversement accidentel, a annoncé jeudi soir le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba.
Congo Dongfang International Mining (CDM), qui extrait principalement du cuivre et du cobalt dans ce pays d'Afrique centrale, est une filiale de l'entreprise chinoise Zhejiang Huayou Cobalt.
Watum a déclaré jeudi qu'il s'était rendu à Lubumbashi, la deuxième plus grande ville du Congo, après avoir appris qu'un déversement provenant du site avait affecté plusieurs quartiers.
Il a affirmé que l'entreprise ne respectait pas les normes environnementales, causant une pollution de l'eau et exposant la population à de graves risques sanitaires.
La suspension de trois mois pourra être prolongée si nécessaire, a-t-il ajouté.
"CDM doit réparer intégralement les dommages environnementaux, garantir la rémunération de son personnel, indemniser les populations touchées et se conformer strictement aux exigences du Code minier", a précisé Watum, ajoutant qu'une enquête serait menée sur cet incident.
Le Congo, qui représente plus de 70 % de la production mondiale de cobalt, a gelé les exportations de ce métal en février afin de limiter l'offre et de faire grimper les prix.
Les autorités ont levé l'interdiction à partir du 16 octobre afin de reprendre les exportations dans le cadre d'un système de quotas. Cependant, les producteurs de cobalt attendent toujours l'autorisation du gouvernement pour reprendre les expéditions, ont déclaré des sources industrielles à Reuters le mois dernier.