Son entraineur Erik ten Hag a confirmé que Cristiano Ronaldo avait refusé d'entrer en jeu comme remplaçant

Sur la dizaine de rencontres disputées par les Red Devils cette saison en Premier League, le quintuple Ballon d'Or n'a figuré qu'à deux reprises dans le onze de départ (pour une seule rencontre disputée dans son intégralité).

A sa place, Ten Hag préfère notamment aligner l'international anglais Marcus Rashford.

Formé à l'école du football total de l'Ajax, le coach néerlandais demande à ses attaquants de défendre. Or, le manque d'activité sans ballon de Ronaldo, surtout dans le pressing, a souvent été pointé du doigt dans les difficultés mancuniennes la saison passée.

Où Ronaldo pourrait-il rebondir ?

La question se pose depuis cet été quand "CR7" a cherché en vain une porte de sortie afin d'améliorer son record de buts en Ligue des champions (140 à ce jour), une compétition que MU ne dispute pas cette saison.

De nombreuses pistes ont été évoquées, du Bayern Munich à Naples en passant par le Sporting Portugal, son club formateur, mais ce dernier n'avait pas les reins suffisamment solides pour accueillir un joueur dont le salaire mensuel s'élève à plus de deux millions d'euros, selon des estimations du quotidien britannique The Guardian et du magazine Forbes.

L'essentiel des revenus du Portugais sont toutefois issus du sponsoring. Avec des revenus annuels estimés à environ 110 millions d'euros, Ronaldo talonne le Français Kylian Mbappé (environ 120 millions) au sommet du classement des joueurs les mieux rémunérés.

En Europe, seuls des clubs du calibre du PSG ou de Manchester City pourraient permettre à l'attaquant de maintenir son train de vie actuel. Mais ces formations sont déjà bien fournies en attaquants de niveau mondial.

Reste la piste d'une destination exotique, comme les Etats-Unis. Mais Ronaldo qui s'estime pouvoir jouer au plus haut niveau au-delà de 40 ans, en aurait-il vraiment envie ?

Quel impact sur sa Coupe du monde ?

S'il ne joue plus (ou peu) en club, Ronaldo risque de se présenter au Qatar pour son 10e grand tournoi international sans rythme et sans repères.

Interrogé mi-septembre, le sélectionneur Fernando Santos avait assuré n'avoir "pas d'inquiétude" autour de son capitaine.

Au Portugal, son statut de patron de l'équipe nationale, avec laquelle le champion d'Europe 2016 totalise près de 200 sélections (117 buts), n'est pas menacé, malgré quelques critiques après sa piètre performance en République tchèque (4-0) en septembre.

"Je veux être présent au Mondial (2022) et à l'Euro (2024)", a récemment indiqué le natif de Funchal.

Son image est-elle ternie ?

Compte tenu de ses revenus publicitaires, Ronaldo est forcément très attentif à son image. Or les réseaux sociaux sont impitoyables et le feuilleton autour de sa personne crispe le public.

Ancienne gloire de United, Gary Neville a pointé du doigt à plusieurs reprises l'attitude "désastreuse" du Portugais.

L'image du joueur avait déjà été égratignée le mois dernier lorsqu'il avait été formellement accusé par la Fédération anglaise de comportement "violent ou inapproprié" pour avoir frappé la main d'un supporter après un match à Everton, la saison dernière.

Jeudi, Ronaldo a esquissé un mea culpa. "J'ai toujours essayé d'être un exemple pour les jeunes dans tous les clubs dont j'ai porté les couleurs. Malheureusement ce n'est pas toujours possible et parfois, la réaction à chaud nous empêche de montrer notre meilleur visage", a-t-il écrit sur Instagram, promettant de continuer à "travailler dur" et d'être prêt pour "n'importe quel match".

AFP