Un agent de la CENI vérifie le matériel électoral au centre de vote de Mavuno le jour de l'élection présidentielle à Goma / Photo : Reuters

La mission d'observation de l'Union africaine a estimé, dans une "déclaration préliminaire" publiée vendredi, que les élections s'étaient "déroulées dans une atmosphère relativement calme avec des défis logistiques majeurs".

Officiellement, le vote, prévu le 20 et prolongé le 21 en raison de multiples problèmes logistiques, est terminé.

"Aucun bureau de vote et de dépouillement ne sera autorisé à fonctionner au-delà du 21 décembre", a indiqué la commission électorale (Céni) dans un communiqué daté du 21 et diffusé vendredi matin.

"La dernière journée est aujourd'hui", avait dit jeudi le 2e vice-président de la Cén i, Didi Manara, tout en ajoutant que le vote irait "jusqu'à la fin des files d'attente".

Vendredi à la mi-journée, des informations faisaient encore état d'opérations électorales en cours dans certaines zones reculées du pays de 2,3 millions de km2, aux infrastructures très limitées.

C'était par exemple le cas de la localité de Kilembwe, dans le territoire de Fizi, dans la province orientale du Sud-Kivu, où le matériel de vote n'est arrivé que tardivement jeudi. "Au plus tard à 15H00 (13H00 GMT), tout doit être terminé", a assuré à l'AFP l'administrateur du territoire, Sammy Kalonj i.

Selon Didi Manara, "au moins 97%" des quelque 75.000 bureaux de vote prévus sur l'ensemble du territoire ont pu ouvrir. Dans un pays "à dimension continentale" tel que la RDC, "atteindre ce score, c'est déjà un miracle", a-t-il estimé.

Le gouvernement congolais de son côté avait reconnu au soir du premier jour de vote "le retard constaté dans l'ouverture de certains bureaux".

Mais il avait félicité le peuple congolais pour sa "mobilisation" et la Céni pour sa "détermination" à organiser, au jour prévu de longue date, des élections qui se sont selon lui "globalement" bien déroulées.

Le 2e vice-président de la Céni a annoncé jeudi sur la radio Top Congo que de premiers résultats partiels de la présidentielle seraient diffusés dès vendredi, depuis un centre de compilation spécialement aménagé dans une structure provisoire et moderne à La Gombe, commune de Kinshasa abritant institutions et ambassades.

Plus de 44 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants, étaient appelés aux urnes pour choisir parmi plus de 100.000 candidats sur les rangs pour le quadruple scrutin.

Parmi le s adversaires de Félix Tshisekedi figurent Moïse Katumbi, riche homme d'affaires et ancien gouverneur de la région minière du Katanga (sud-est), Martin Fayulu, qui affirme que le président sortant lui a volé la victoire à l'élection de 2018, ou encore Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre.

Suspicieux dès le départ à l'égard du processus électoral, tous ont appelé leurs militants à surveiller de près le dépouillement et l'affichage des résultats.

AFP