L'Afrique du Sud met en garde ses ressortissants engagés dans l'armée israélienne contre une arrestation à leur retour au pays. Photo : Reuters

Les citoyens sud-africains qui combattent aux côtés de l'armée israélienne ou qui servent dans celle-ci risquent d'être arrêtés à leur retour dans leur pays, ont rapporté mercredi les médias israéliens, citant le ministre des affaires étrangères du pays.

"J'ai déjà publié une déclaration pour alerter les citoyens sud-africains qui se battent aux côtés ou dans les forces de défense israéliennes. Nous sommes prêts. Lorsque vous rentrerez chez vous, nous vous arrêterons", a déclaré Naledi Pandor, citée par le journal The Times of Israël, lors d'une récente conférence sur la solidarité avec les Palestiniens dans la capitale sud-africaine, Pretoria.

Ces remarques font suite à un premier avertissement lancé en décembre par le ministère sud-africain des affaires étrangères, qui avait déclaré que les violations présumées du droit international commises par les soldats à Gaza pendant la guerre entre Israël et le Hamas les rendaient "passibles de poursuites en Afrique du Sud".

Le 29 décembre, l'Afrique du Sud a déposé une plainte contre Israël auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) aux Pays-Bas, alléguant que ce pays avait violé la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

Elle a demandé à la Cour internationale de prendre des mesures provisoires en raison de l'urgence de la situation à Gaza. Les audiences relatives à cette demande se sont tenues les 11 et 12 janvier au Palais de la Paix à La Haye.

La CIJ a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les actes définis à l'article 2 de la Convention sur le génocide, pour prévenir, entraver et punir ceux qui appellent au génocide contre les Palestiniens de Gaza, pour éliminer les conditions de vie défavorables en fournissant des services essentiels et une aide humanitaire et pour prendre des mesures efficaces pour empêcher la destruction des preuves démontrant la violation de la Convention sur le génocide à l'encontre des Palestiniens.

La CIJ a également ordonné à Israël de présenter un rapport sur toutes les mesures prises dans un délai d'un mois à compter de la date de la décision.

Israël mène une offensive militaire meurtrière dans la bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée le 7 octobre par le groupe palestinien Hamas, qui a fait 1 163 morts.

Depuis, plus de 31 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et plus de 73 000 ont été blessés dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du pays, dans le cadre d'un blocus paralysant de la plupart des denrées alimentaires, de l'eau potable et des médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

TRT Afrika et agences