Le général Dagalo se serait échappé de son quartier génétal de la capitale soudanaise Khartoum/ Photo: Reuters

L'armée soudanaise a déclaré dimanche que le commandant paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF), Mohamed Hamdan Dagalo, avait fui sa cachette.

Un bref communiqué militaire a indiqué que Dagalo, mieux connu sous le nom de Hemedti, s'est échappé de sa cachette après que ses soldats se soient enfuis.

Aucun autre détail n'a été fourni.

Ces informations interviennent alors que les rapports sur la situation à Sudan sont contradictoires et que des affrontements entre l'armée et les combattants des forces de sécurité républicaines ont eu lieu dans la capitale Khartoum depuis samedi.

S'adressant à la chaîne de télévision Al Jazeera, basée à Doha, samedi, Hemedti a qualifié le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhan, de "criminel" et a accusé l'armée d'avoir organisé un coup d'État.

Alors que le RSF a accusé l'armée d'avoir attaqué ses forces au sud de Khartoum avec des armes légères et lourdes, l'armée a déclaré que la force paramilitaire "répandait des mensonges" et l'a qualifiée de groupe "rebelle".

Au moins 56 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées dans les combats, selon les médecins locaux.

Le différend entre les deux parties est apparu au grand jour jeudi, lorsque l'armée a déclaré que les récents mouvements de la RSF s'étaient déroulés sans coordination et étaient illégaux, leur désaccord étant centré sur le projet de transition vers un régime civil.

Le Soudan n'a plus de gouvernement depuis octobre 2021, date à laquelle l'armée a démis le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok de ses fonctions et a déclaré l'état d'urgence, une décision qualifiée de "coup d'État" par les forces politiques.

En décembre dernier, les forces militaires et politiques soudanaises ont signé un accord-cadre pour résoudre la crise qui dure depuis des mois.

La signature de l'accord final devait avoir lieu le 6 avril, mais elle a été reportée. Aucune date n'a été annoncée pour la signature de l'accord.

La période de transition du Soudan, qui a débuté en août 2019, devait se terminer par des élections début 2024.

AA