L'Union africaine a exprimé son "profond regret" face à la décision des régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer du bloc ouest-africain de la CEDEAO.
L'UA a déclaré mardi que le président de sa commission, Moussa Faki Mahamat, "appelle les dirigeants régionaux à intensifier le dialogue entre la direction de la CEDEAO et les trois pays susmentionnés", qui ont accusé le bloc ouest-africain de représenter une menace pour leur souveraineté.
Les trois pays, qui entretiennent des relations tendues avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) depuis les coups d'État, ont annoncé leur décision dans une déclaration commune dimanche.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont été des membres fondateurs de la CEDEAO en 1975, mais l'organisation leur a imposé des sanctions à la suite de coups d'État militaires qui ont renversé des gouvernements civils élus.
Puissances étrangères
Les coups d'État ont eu lieu au Niger en juillet, au Burkina Faso en 2022 et au Mali en 2020.
Dimanche, les trois pays, qui ont formé l'Alliance des États du Sahel (AES), ont déclaré conjointement que la CEDEAO était "sous l'influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs" et qu'elle constituait une "menace pour les États membres et les peuples".
L'UA a déclaré mardi que la Commission de l'Union africaine était disposée à "fournir toute l'assistance en son pouvoir pour le succès de la logique du dialogue fraternel, loin de toute ingérence extérieure, d'où qu'elle vienne".
