Le siège de la Miba (Minière de Bakwanga) à Mbuji-Mayi, dans la région du Kasaï / AFP

Par

Kudra Maliro

Lors d’un point de presse, Nicolas Kazadi, ministre congolais des Finances a annoncé la construction d’un barrage hydro-électrique d’un coût de trois millions de dollars pour résoudre les problèmes d’électricité qui impactent la production de diamants dans le Kasaï.

Cette déclaration intervient au moment où la Minière de Bakwanga (MIBA), une entreprise publique, fait face à des dysfonctionnements dûs à des soucis d’approvisionnements en courant électrique et des pannes des matériels de productions, datant des années 1960.

Cela entraîne baisse de la productivité de diamants et un et donc une baisse des revenus de l’Etat congolais.

Les sites miniers rapportent des milliards de dollars à la république démocratique du Congo.

La MIBA est une société minière publique agréée qui contribue fortement à l’économie nationale avec sa production annuelle estimé à 6 millions de carats. Elle dispose de trois grandes usines de traitement de diamants.

Elle exploite une superficie d’environ 45 kilomètres carrés dans le Sud de la ville de Mbuji-Mayi, avec une réserve de soixante-six (66) millions de carats de diamants des réserves stratégiques du pays.

Suite aux problèmes d’électricité, la MIBA a vu sa capacité de production revue à la baisse depuis les années 2000. Le gouvernement a déclaré que la société avait besoin de 453 millions de dollars sur cinq ans pour se relancer.

D’après les dirigeants de la MIBA, l’outil de production est vétuste et presque inexistant. Les pelles, achetées il y a deux ans, sont tombées en panne et nécessitent des pièces de rechange pour leur remise en service.

A cela s’ajoute le manque de courant électrique au niveau du polygone minier, à la suite des pannes enregistrées depuis plus d’un mois au niveau de la centrale hydroélectrique de Tshiala. Celle-ci fournit, en temps normal, près de 2,5 mégawatts au polygone pour son fonctionnement à plein régime.

L'usine de lavage de diamants Disele de la Miba (Minière de Bakwanga) à Mbuji-Mayi, dans la région du Kasaï / AFP

« La MIBA a un passif énorme. Elle doit à ses employés et à ses fournisseurs plusieurs centaines de millions de dollars. Aucun investissement minier ne se fait, si l’on n’a pas l’évaluation exacte des réserves qui sont dans le périmètre du sous-sol de la mine considérée », a expliqué le ministre.

M. Kazadi note que cette société étatique dispose de grandes réserves mais qui ne sont pas suffisamment connues.

« Nous avons donné la priorité à la certification des réserves dans cette partie du pays qui n’a pas que le diamant mais aussi le nickel et le chrome », a –t-il conclu.

La RDC est le 2ème plus grand producteur africain de diamants, avec 14 millions de carats livrés par ses mines en 2021, selon un classement établi par le Processus de kimberly.

En 2022, Les Émirats arabes unis étaient la première destination des exportations congolaises de diamants. Les autres clients du pays sont : L’Inde, Israël, les États-Unis et le Canada.

TRT Afrika