RDC : Tshisekedi critique la force de l’EAC à l'exception du contingent burundais

RDC : Tshisekedi critique la force de l’EAC à l'exception du contingent burundais

Depuis la Chine où il effectue sa première visite d’Etat depuis mercredi.
Tshisekedi critique la force de l’EAC à l'exception du contingent burundais  / Photo: AA

Le président congolais Félix Tshisekedi a affirmé, jeudi depuis la Chine, lors d’une rencontre avec la diaspora de son pays, que l’armée burundaise est la seule qui opère contre les groupes armés dans le cadre de la force des pays est-africains, déployée depuis fin 2022 dans l’est de la République démocratique du Congo.

La région compte une centaine de groupes armés, selon les Nations unies, mais le programme du gouvernement pour la démobilisation et la réinsertion communautaire (PDDRC-S) en a recensé plus de 200.

"Il y a une sorte de collaboration entre la force de l’EAC [Communauté de l'Afrique de l'est] (et les rebelles ou terroristes du M23 [mouvement du 23 mars]), à l’exception du contingent burundais qui applique au vrai sens du mot, les accords tels qu’ils étaient prévus", a déclaré le Président après avoir annoncé que son pays s’est tourné vers les pays de l’Afrique australe qui devraient bientôt déployer leurs armées dans l’est congolais contre les groupes armés, dont les rebelles du M23.

Et d’ajouter : "J’en veux pour preuve l’intervention des Burundais lorsque les terroristes du M23 commençaient à prélever illégalement des taxes dans des territoires qu’ils occupaient".

Quant aux autres armées (Kenya, Sud-Soudan et Ouganda), a poursuivi le chef d’Etat, "la cohabitation continue avec le M23".

Tshisekedi accuse depuis une année le Rwanda de soutenir ces rebelles dans la province du Nord-Kivu où ils avaient pris le contrôle de plusieurs localités.

Le Rwanda dément ces accusations, mais plusieurs pays occidentaux et un rapport du groupe d'experts des Nations unies les ont confirmé.

C’est une "agression lâche et barbare de la part du Rwanda et de son chef Paul Kagame qui, aujourd’hui, a dit tout haut les vraies raisons de cette campagne de déstabilisation permanente de notre pays", a-t-il déclaré.

Le M23 exige un dialogue direct avec Kinshasa sur des accords de paix datant de 10 ans lorsque le mouvement avait été vaincu par l’armée congolaise et les Casques bleus avant de cantonner ses combattants au Rwanda et en Ouganda.

Ils ont repris les armes fin 2021 en lançant des offensives majeures contre les forces armées congolaises.

AA