De nombreux pays, tels que les États-Unis, tout comme les dirigeants des Nations unies, se sont indignés de la décision de la junte et ont appelé au rétablissement des libertés des parties politiques dans le respect de la loi. / Photo: AP

La plus grande plateforme de l'opposition malienne conteste officiellement sa dissolution par le pouvoir militaire incarné par le colonel Assimi Goïta.

"La coordination des organisations de l'Appel du 20 février pour sauver le Mali", formée de partis et d'organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), a été dissoute en raison de ses "agissements de nature à troubler l'ordre publique" et attentatoires "à l'unité nationale".

Pour la coalition d'opposition, cette décision confirme "la dérive autoritaire des autorités en place". Ladite coalition réclame donc "le rétablissement immédiat de toutes les libertés suspendues", "un dialogue constructif avec toutes les forces vives du pays" et "la tenue de l'élection présidentielle libre, transparente et équitable dans les meilleurs délais".

L'armée qui a pris le pouvoir en 2020 a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant notamment par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l'interdiction aux médias de couvrir leurs activités.

Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d'organiser une élection présidentielle en février et de céder la place à un pouvoir civil.

TRT Afrika et agences