Le mois dernier, la junte malienne a organisé un référendum sur les changements constitutionnels : AFP

Grâce à cette levée de sanction, le Mali pourra réintégrer les structures de cette organisation régionale. La conférence a ainsi décidé de lever la suspension du Mali des organes et institutions de l'UEMOA, indique le communiqué final des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union.

Rappelons que la junte malienne actuellement au pouvoir a organisé un coup d'État le 18 août 2020 et un second en mai 2021, déclenchant des sanctions contre le pays de la part de diverses institutions sous-régionales.

Les dirigeants ouest-africains n'ont pas donné plus de détails sur la levée de la suspension du Mali dans le communiqué.

Ils ont toutefois salué "la résilience des économies de la zone, dont le taux de croissance économique est prévu à 7 % en 2023 après 5 % en 2022, en dépit des chocs subis au plan international et au sein de la communauté".

Ils ont également noté avec satisfaction la décélération du taux d'inflation en 2023 qui s'établirait à 4,4%, soit une baisse de 3,0 points de pourcentage par rapport à l'année dernière.

Retour de la démocratie

En janvier 2022, l'UEMOA et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avaient imposé une série de mesures économiques et diplomatiques contre le Mali après que son gouvernement militaire ait dévoilé un plan pour gouverner pendant cinq ans.

Le chef de la junte malienne, Assimi Goita, a pris le pouvoir en août 2020, puis a mis en place un gouvernement intérimaire dirigé par des civils.

Mais en mai 2021, il a déposé ces dirigeants civils lors d'un second coup d'État. Il a ensuite prêté serment en tant que président par intérim.

Le mois dernier, le Mali a organisé un référendum sur les changements constitutionnels, marquant une étape clé dans les plans de l'armée pour restaurer le pouvoir civil.

Le sommet de la CEDEAO qui s'est tenu ce week-end a également été marqué par l'élection du président nigérian Bola Tinubu à la présidence de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Il remplace ainsi son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo. M. Tinubu a exprimé son attachement et celui du Nigeria "à la paix et au progrès".

TRT Afrika et agences