@AbdoulayeDiop8

Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a publié samedi soir sur les réseaux sociaux une vidéo d'une rencontre avec le corps diplomatique à Bamako tenu la veille. Au cours cette rencontre, Abdoulaye Diop réaffirme la volonté du gouvernement malien de voir la force onusienne partie d'ici à fin décembre prochain.

Abdoulaye Diop y souligne "l'importance que le gouvernement attache au respect du calendrier . "Le gouvernement n'envisage pas d'extension de ce délai.''Donc tout doit être fait pour que le travail de la Minusma puisse être clôturé au 31 décembre", a-t-il ajouté.

L'ONU avait exprimé samedi sa préoccupation devant l'escalade militaire dans le nord du Mali et les difficultés causées selon elle par la junte au pouvoir au retrait en cours de la Minusma. Ces entraves sont susceptibles de remettre en question le calendrier de départ des Casques bleus, a souligné l'ONU.

La junte arrivée au pouvoir en 2020 a réclamé en juin, après des mois de dégradation des relations, le départ de la Minusma déployée depuis 2013 dans ce pays en proie auterrorisme.

La perspective du départ de la Minusma des camps qu'elle occupait a exacerbé les rivalités pour le contrôle du territoire entre acteurs armés présents dans le nord.

Les rebelles s'opposent à ce que la Minusma remette ses camps à l'État malien.

Les forces maliennes "doivent réoccuper toutes les emprises, en particulier les camps libérés par la Minusma", a redit à ce sujet le ministre malien en se réclamant des textes onusiens sur les opérations de maintien de la paix.

L'ONU s'est alarmée de ne pas avoir reçu des autorités maliennes les autorisations pour le déplacement de convois logistiques au départ de Gao, nécessaires au retrait.

Le ministre malien a reconnu l'existence de demandes en ce sens de la part de la Minusma ainsi que pour des autorisations de vol." Nous sommes en train de travailler pour pouvoir trouver des solutions", a-t-il dit.

Les groupes séparatistes à dominante touareg ont repris les hostilités contre l'État central et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda a multiplié les attaques contre les positions militaires.

De l'avis de nombreux analystes, la confrontation entre l'armée et les groupes rebelles risque de s'aggraver dans les prochaines semaines avec l'évacuation programmée des camps de la Minusma à Tessalit et Aguelhok et surtout Kidal, ville bastion des séparatistes.

En effet, depuis des jours, une importante colonne de l'armée a pris la route en direction de Kidal.

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TRT Afrika et agences