Le président du Conseil militaire de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby.

Des centaines de membres emprisonnés d'un groupe rebelle au Tchad ont été graciés par le président intérimaire Mahamat Idriss Deby.

Les 380 membres du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT) faisaient partie des 400 personnes condamnées à la prison à vie le 21 mars dans le cadre de l'affaire de la mort de l'ancien président Idriss Deby Itno, le père de l'actuel dirigeant tchadien.

Ils ont été reconnus coupables, entre autres, d'actes de terrorisme, d'atteinte à la sécurité nationale, de mise en danger de la vie du chef de l'État et de recrutement de mineurs.

Un décret signé par Deby et publié samedi indique que les rebelles du FACT "bénéficieront de la grâce présidentielle", mais que le chef du groupe, Mahamat Ali Mahadi, qui a été condamné à la prison à vie par contumace, "est exclu de la clémence".

Le Tchad a lancé un mandat d'arrêt international contre Mahadi.

Les rebelles du FACT qui seront libérés ont été capturés en avril 2021 lors d'affrontements avec l'armée dans le nord du Tchad.

Le père de Deby, qui a dirigé le pays pendant trois décennies, a été tué lors de ces affrontements alors qu'il était allé rendre visite aux troupes sur la ligne de front.

Un conseil militaire dirigé par Deby a été formé après sa mort pour gouverner le pays pendant une période de transition de 18 mois.

Il était censé remettre le pouvoir à un gouvernement élu en octobre dernier, mais cette échéance n'a pas été respectée et il est devenu président par intérim le même mois.

L'armée a prolongé la période de transition de deux ans, les élections étant prévues pour octobre 2024.

AA