Les soldats nigériens ont annoncé jeudi, lors d'une allocution télévisée, qu'ils avaient destitué le président Mohamed Bazoum. Photo : TRT Afrika : TRT Afrika

Concernant la "levée de l'immunité de l'ancien président de la république Mohamed Bazoum", la "Cour rabat (renvoie, ndlr) le délibéré" au "7 juin pour la reprise des débats", a déclaré le magistrat Abdou Dan Galadima, président de la Cour d'Etat, la plus haute juridiction du Niger créée en novembre 2023 par le régime militaire.

Fin avril, les avocats de l'ex-président ont demandé à la cour de reporter l'audience concernant la levée de son immunité, au motif que leur client n'a pas été "notifié valablement" de la procédure en cours et n'a pas pu "communiquer librement" avec eux.

Mi-août, Mohamed Bazoum a été accusé par les autorités militaires au pouvoir de "haute trahison" et d'"atteinte à la sûreté" du pays.

Le renvoi de l'affaire au 7 juin permettra "un débat contradictoire au procès", pour que "le droit à la défense puisse être pleinement assuré", a déclaré à la presse Me Kadri Oumarou Sanda, le bâtonnier de l'ordre des avocats du Niger.

Les collectif international des avocats de M. Bazoum "prend acte de la décision de la cour d'Etat de donner suite à sa demande", a-t-il écrit dans un communiqué.

Ces avocats demandent une nouvelle fois de "faire cesser immédiatement la séquestration illégale du président Bazoum et de son épouse Hadiza Bazoum, détenus depuis le coup d'Etat du 26 juillet 2023" dans la résidence présidentielle, dans des conditions spartiates. Leur fils, Salem Bazoum, a été libéré en janvier.

Ils souhaitent également "rencontrer leur client sans aucune restriction " et avoir "accès à l'intégralité du dossier".

En février, les avocats de M. Bazoum avaient demandé à la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) d'exiger la libération de leur client, ce qu'elle avait ordonné en décembre.

AFP