Algérie : démarrage des épreuves du baccalauréat, l’accès à internet perturbé / Photo: AP

Les épreuves du baccalauréat ont démarré, ce dimanche, en Algérie. En tout, plus de 790 000 candidats, dont 269 539 libres, sont concernés par cet examen qui se déroule dans 2 674 centres du pays.

Le coup d’envoi officiel des épreuves, qui s’étaleront du 11 au 15 juin, a été donné par le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, à partir de la wilaya d’Ouargla, dans le sud du pays.

Pour cette session du BAC 2023, les autorités algériennes, comme l’a affirmé le ministre, ont pris "toutes les mesures pour garantir son bon déroulement".

En plus du volet organisationnel, la sécurisation de l’examen a également nécessité une mobilisation générale des services de la gendarmerie et de la police du pays.

Ces deux services ont déployé un dispositif spécial afin d’assurer la fluidité du trafic routier, notamment au niveau des routes et axes menant vers les centres d’examen.

La Direction générale de la Protection civile, elle aussi, a mobilisé ses 18 550 agents d’intervention et 1 414 ambulances pour une éventuelle intervention.

Ayant toujours à l’esprit la malheureuse expérience de la triche aux examens qui a pris de l’ampleur ces dernières années, les autorités algériennes ont carrément décidé de couper l’accès à internet pendant toute la période d’examen (de 8h00 à 12h00 et 14h00 à 17h00).

De lourdes peines contre les tricheurs

Pourtant, les responsables algériens, à leur tête le président Tebboune, avaient promis, il y a quelques mois, de mettre fin aux coupures d’internet pendant les examens du BAC et du BEM (brevet de l'enseignement moyen), "en recourant à des techniques sophistiquées de brouillage d’accès aux nouvelles technologies aux alentours des centres d’examen".

Mais en dépit de l’interdiction des téléphones portables à l’intérieur des salles où se déroulent les épreuves, l’accès à internet a été suspendu, suscitant de graves désagréments pour les utilisateurs de ce moyen d’information et de communication, dont les entreprises.

De nombreux usagers du net n’ont pas caché d’ailleurs leur colère et leur incompréhension quant au caractère répétitif de cette pratique.

Outre la perturbation d’accès à internet, les autorités algériennes ont introduit de nouveaux amendements dans le code pénal, condamnant les tricheurs et les diffuseurs de sujets d’examens à de lourdes peines d’emprisonnement.

Le code pénal algérien, amendé en 2020, prévoit jusqu’à 15 ans de réclusion contre les personnes prises en flagrant délit de triche et une amende financière de 300 000 DA (plus de 3000 dollars).

Selon le ministre de l’Éducation, les personnes impliquées dans ces actes sont “immédiatement arrêtées et placées sous mandat de dépôt, en attendant leur jugement".

AA