AFRIQUE
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La CADHP suit de près la situation des droits de l’homme en RDC et au Sénégal
Cette annonce intervient après les forces de l’ordre de la RDC et du Sénégal ont réprimés des manifestations.
La CADHP suit de près la situation des droits de l’homme en RDC et au Sénégal
La CADHP suit de près la situation des droits de l’homme en RDC et au Sénégal. Photo : AA / Others
8 février 2024

La Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) est préoccupée par les sérieuses atteintes aux droits à la liberté de réunion et de manifestation ainsi que des arrestations et détentions arbitraires d’une dizaine de militants des Mouvements citoyens le 3 févier 2024 à Kinshasa, RDC pendant qu’ils se réunissaient pour commémorer et dénoncer les 600 jours d’occupation de la ville de Bunagana, dans l’est de la RDC, par les rebelles du M23.

Elle est également préoccupée par l’arrestation des opposants politiques et le recours excessif à la force et aux gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre pour réprimer les manifestations organisées le 4 février 2024 à Dakar, Sénégal pour protester contre le report des élections présidentielles du 25 février 2024 annoncé par Son Excellence le Président Macky Sall.

Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a annoncé samedi avoir abrogé son décret fixant au 25 février la date de la présidentielle, après la mise en place d'une commission parlementaire enquêtant sur deux juges du Conseil constitutionnel dont l'intégrité dans le processus électoral est contestée.

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C'est la première fois depuis 1963 qu'une élection présidentielle au suffrage universel direct est reportée au Sénégal.

Cette annonce du report sine die de la présidentielle faite par le président Macky Sall samedi a remis en ordre de bataille l'opposition sénégalaise qui appelle à manifester ce dimanche.

Plusieurs candidats de l'opposition ont annoncé dimanche à la presse et sur les réseaux sociaux qu'ils vont passer outre la décision du président Sall et maintenir le lancement dimanche de leur campagne électorale.

Plusieurs manifestants de l’opposition avaient été arrêtés et des manifestations ont été réprimés par des gaz lacrymogènes à Dakar, la capitale du Sénégal.

La Commission condamne les graves restrictions imposées par lesdits Etats aux droits à la liberté de réunion et de manifestation pacifique.

Elle les appelle à s'abstenir de toutes arrestations abusives ou usage abusif et disproportionné de la force à l’occasion des manifestations pacifiques et mouvements de protestations populaires et à se conformer pleinement aux normes régionales et internationales relatives à l'utilisation de la force par les forces de l'ordre.

Cette commission exhorte les autorités compétentes des deux pays concernés de mener des enquêtes impartiales et indépendantes en vue de poursuivre et de traduire les auteurs présumés des dites violations devant la justice.

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SOURCE DE L'INFORMATION:TRT Afrika