La présidente de la Fédération norvégienne de football (NFF), Lise Klaveness, a réaffirmé vendredi son engagement à dénoncer les violations présumées des statuts de la FIFA et de l’UEFA liées aux actions d’Israël à Gaza, insistant sur la nécessité de poursuivre ce débat.
Lors d’une conférence de presse organisée avant le match Norvège–Israël, prévu samedi dans le cadre des qualifications européennes pour la Coupe du monde 2026, Klaveness a répondu à une question de l’agence Anadolu concernant la situation à Gaza.
Interrogée sur la récente annonce d’un cessez-le-feu, et sur la possibilité de maintenir sa position selon laquelle Israël devrait être exclu des compétitions internationales afin d’être tenu responsable du « génocide » commis à Gaza, Klaveness a déclaré :
« Comme tout le monde, nous nous réjouissons qu’un accord de paix ait été trouvé. Il est essentiel de lui donner de l’énergie et de l’élan. Bien sûr, nous ne participons pas directement à ces discussions, mais nous avons tous des plateformes pour exprimer nos valeurs. »
La responsable a ajouté : « L’impression que nous souhaitons donner, c’est que nous sommes sincèrement heureux de cette évolution. Plus important que le match de demain, c’est que les bombardements cessent et que les otages puissent rentrer chez eux. »
Poursuivant son propos, Klaveness a rappelé que le débat autour des sanctions et suspensions concernait avant tout les violations des règlements de la FIFA.
« Ce n’est pas que nous soyons indifférents aux violations du droit humanitaire ou du droit international, mais cela relève d’un domaine politique. C’est pourquoi j’ai toujours tenu à mettre en avant les atteintes aux règlements de la FIFA et de l’UEFA, et c’est pour cela que cette discussion doit se poursuivre », a-t-elle souligné.
« Nous faisons partie des rares fédérations à ne rien faire en coulisses », Klaveness a affirmé qu’aucune organisation, ni la sienne ni une autre, ne pouvait rester indifférente à la souffrance humaine extrême qui accompagne ce match.
Elle a reconnu que la NFF ne disposait pas du pouvoir de mobiliser l’Europe, tout en notant qu’un mouvement était désormais perceptible sur le continent.
« Je pense que tout le monde comprend que ce n’était pas une initiative norvégienne. Nous ne faisons rien en coulisses, et c’est peut-être pour cela que la Fédération israélienne agit ainsi. Le chemin est plus simple pour nous, car nous nous exprimons ouvertement depuis deux ans. Je ne sais pas quel a été l’impact du rapport de l’ONU, mais cela s’est produit, et ce n’est pas venu d’Oslo », a-t-elle ajouté.
Klaveness a précisé que l’objectif n’était pas de bannir Israël, mais de défendre un système fondé sur le respect des règles.
« Nous avons été impliqués dès le départ, et notre ambition est d’intervenir dans tous les cas où les règlements sont enfreints », a-t-elle expliqué.
La présidente norvégienne a conclu en indiquant que sa fédération cherchait à relancer ce débat ou, à défaut, à encourager ce type de discussions.
