Les enjeux sont élevés pour les élections générales au Malawi, où le président sortant Lazarus Chakwera affronte des rivaux bien connus, dont d'anciens chefs d'État.
Les principaux adversaires de Chakwera sont Peter Mutharika, qui a été le cinquième président du Malawi de 2014 à 2020, et Joyce Banda, qui a dirigé le pays en tant que quatrième chef d'État de 2012 à 2014.
Parmi les autres candidats notables figurent le vice-président du Malawi, Michael Usi, l'ancien gouverneur de la banque centrale Dalitso Kabambe, ainsi qu'Atupele Muluzi, fils de l'ancien président Bakili Muluzi.
En août, la commission électorale du pays a validé 17 candidatures pour l'élection présidentielle prévue le 16 septembre 2025.
L'économie au cœur des campagnes
Environ 7,2 millions de Malawites, sur une population d'environ 22 millions, sont inscrits pour voter.
Mais quels sont les principaux enjeux de cette élection ?
Le premier : l'économie du pays.
Le coût de la vie a considérablement augmenté, et de nombreux Malawites ont vu leurs revenus diminuer alors que l'inflation a dépassé les 20 % pendant trois années consécutives.
Début septembre, Chakwera a reconnu que les Malawites faisaient face à des « temps économiques difficiles », citant des défis mondiaux.
Cependant, le président a souligné que son administration avait « posé une base solide pour relancer l'économie du Malawi », promettant de réduire les coûts de transport, d'augmenter la production alimentaire et d'offrir des incitations pour stimuler le secteur manufacturier.
Âgé de 70 ans, Chakwera, membre du Parti du Congrès du Malawi (MCP), brigue un second et dernier mandat de cinq ans, conformément à la Constitution du Malawi.
Le deuxième enjeu de l'élection est la forte dépréciation de la monnaie, qui a fait grimper le coût des importations et entraîné une pénurie de carburant dans ce pays d'Afrique australe.
Le gouvernement affirme que des chocs externes, tels que la guerre entre la Russie et l'Ukraine, ont considérablement perturbé la chaîne d'approvisionnement internationale de produits clés comme le carburant et les engrais.
Ancrant leurs campagnes sur ces défis majeurs, l'opposition malawite, menée par les anciens présidents Peter Mutharika et Joyce Banda, a promis de relancer l'économie du pays.
En particulier, Mutharika a promis de stabiliser la monnaie malawite, le kwacha, de restaurer l'intégrité dans la fonction publique, de créer un million d'emplois pour les jeunes, d'investir dans l'énergie et les infrastructures, de renforcer l'État de droit, de lutter contre la corruption, d'améliorer la sécurité alimentaire et de rendre la fonction publique plus efficace.
Âgé de 85 ans, Mutharika se présente sous la bannière du Parti démocratique progressiste (DPP).
« Une solution aux problèmes du Malawi »
De son côté, Joyce Banda, âgée de 75 ans et membre du Parti du Peuple (PP), a promis de « donner la priorité à l'éducation secondaire gratuite, aux services de santé maternelle, aux prêts agricoles abordables et à la création d'emplois ».
Pour sa part, le vice-président Michael Usi, âgé de 56 ans, a promis de décentraliser le développement, se présentant comme « la solution aux problèmes du Malawi ».
Dans le même temps, l'ancien gouverneur de la banque centrale, Dalitso Kabambe, âgé de 51 ans, a promis ce qu'il décrit comme une « relance économique et un leadership axé sur les résultats ».
Enfin, Atupele Muluzi, âgé de 47 ans et fils de l'ancien président, qui a occupé plusieurs postes ministériels, propose un message de relance économique et un engagement envers des « réformes politiques ».
Au Malawi, le candidat à la présidence ayant obtenu la majorité des voix est déclaré élu.