« Nous croyons que le monde turcique peut jouer un rôle plus actif dans la stabilité et la sécurité de notre région de nombreuses manières », a déclaré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan lors du 12e sommet de l'Organisation des États turciques (OET) dans la ville de Gabala, au nord de l'Azerbaïdjan.
« Nous sommes confrontés à un système international où le Conseil de sécurité de l'ONU reste indifférent à de nombreuses questions qui blessent la conscience de l'humanité », a-t-il noté.
En évoquant les développements en Syrie, le président a indiqué que « malgré de nombreux défis, les progrès réalisés par le gouvernement syrien au cours des neuf derniers mois nous donnent des raisons d'envisager l'avenir avec espoir. »
Il a appelé à un engagement plus profond : « En tant qu'États turciques, nous devons renforcer notre engagement avec le gouvernement syrien. »
Concernant le Caucase du Sud, « nous ne faisons pas que suivre les développements ; nous soutenons sincèrement les démarches entreprises dans la région pour établir la paix et la stabilité,» a indiqué Erdogan.
Il a condamné les dernières attaques d'Israël contre le Qatar, affirmant qu'elles montrent que « la plus grande menace pour la stabilité de notre région provient de la direction actuelle de ce pays ».
Erdogan a mis en avant des initiatives culturelles. « Concernant l'alphabet commun, la Turquie fait le premier pas en publiant une œuvre sur (l'auteur kirghize de renommée mondiale) Chinghiz Aïtmatov et l'Oghuznameh (récits légendaires des Turcs Oghuz) dans l'alphabet commun. »
Paix durable possible grâce à l'unité entre les États turciques
Par ailleurs, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré mardi que la paix durable et la stabilité à long terme ne peuvent être atteintes qu'en renforçant la coordination constante et le partenariat entre les États membres de l'OET.
Fidan a également pris la parole lors de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OET tenue à Gabala, en Azerbaïdjan.
Soulignant que le monde turcique devrait désormais devenir un acteur principal dans l'équilibre régional, Fidan a affirmé que la plus grande force de l'OET réside dans la confiance et la coopération croissantes entre ses membres.
Il a souligné la nécessité pour le monde turcique de se réunir plus fréquemment face aux défis régionaux et mondiaux afin de déterminer sa position et de coordonner des actions conjointes en temps opportun.
En se référant au thème principal du sommet de mardi, « Paix et sécurité régionales », Fidan a insisté sur le fait que la paix permanente et la stabilité à long terme ne peuvent être réalisées qu'à travers le renforcement continu de la coordination et du partenariat entre les États membres.
Selon lui, la voie vers cet objectif passe par une action harmonieuse sur les questions géopolitiques, le renforcement de la coordination et de la coopération sur les plateformes internationales, et l'expression d'une voix unifiée sur les questions mondiales critiques.
Soulignant l'importance de la République turque de Chypre du Nord (RTCN) devenant un État observateur de l'OET en 2022, Fidan a précisé que cela a renforcé l'unité du monde turcique.
Il a souligné que lever l'isolement injuste imposé au peuple chypriote turc, une partie inséparable du monde turcique, et reconnaître ses droits est une responsabilité partagée.
Fidan a également ajouté que des progrès importants ont été réalisés pour assurer une paix durable dans le Caucase du Sud, qui revêt une importance vitale pour la stabilité de leur région partagée.
