Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a accusé son homologue rwandais, Paul Kagame, de vouloir « diviser » son pays et « annexer la partie orientale (riche en ressources) », dans un discours partagé par son cabinet.
Le discours de Tshisekedi a été prononcé dimanche devant des membres de la communauté congolaise en Égypte, comprenant des étudiants, des commerçants, des travailleurs et des militaires en formation.
Le dirigeant congolais a affirmé que la RDC et le Rwanda avaient manqué une occasion de signer un accord visant à rétablir la paix dans l'est du Congo en décembre 2024, après que Kagame a boycotté un sommet dans la capitale angolaise, Luanda.
« Ses intentions sont belliqueuses et hégémoniques. Son objectif est de diviser notre pays et d'occuper, voire d'annexer, la partie orientale, qui est une terre très riche en ressources minières et agricoles », a-t-il déclaré.
Il n'y a pas eu de réaction immédiate du Rwanda, qui a par le passé nié à plusieurs reprises les accusations de l'ONU et de Kinshasa concernant son soutien au groupe rebelle M23, qui combat les forces congolaises dans l'est du pays.
Engagements pour la paix
Tshisekedi a néanmoins souligné que la RDC reste engagée dans des efforts diplomatiques pour ramener la paix au Congo.
« Nous avons réussi à créer un élan au sein de la communauté internationale visant à sanctionner le Rwanda. Depuis, il y a eu deux autres processus de paix, celui de Doha et celui de Washington », a-t-il affirmé.
Il a annoncé que les discussions entre le gouvernement congolais et les rebelles, conduites par le Qatar à Doha, doivent reprendre cette semaine.
Le mois dernier, le dirigeant congolais a appelé Kagame à mettre fin aux tensions entre leurs pays voisins, à collaborer pour instaurer la paix et à arrêter la violence dans l'est du Congo en demandant aux rebelles du M23 de cesser l'escalade.
Cependant, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a qualifié ces déclarations de « théâtre politique devenu ridicule ».
La RDC et une coalition de divers groupes rebelles, incluant le M23, ont signé en juillet à Doha une déclaration de principes pour un cessez-le-feu.
Les combats, cependant, se poursuivent entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, chaque camp accusant l'autre de violer le cessez-le-feu.















