La police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des milliers de manifestants, dont la plupart étaient des jeunes, qui défilaient dans les rues avec des pancartes dans la ville d'Antananarivo, la capitale du pays, a rapporté un habitant à l'agence de presse Reuters.
Les manifestants protestaient contre le gouvernement et exigeaient le rétablissement d'un service fiable d'eau et d'électricité à travers le pays.
“Il y a quelques individus qui profitent de cette situation pour vandaliser les biens d'autrui,” a déclaré le général Angelo Ravelonarivo, chef de la force de sécurité conjointe regroupant la police et l'armée, dans une déclaration diffusée jeudi soir à la télévision Real TV.
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Pour protéger "les citoyens et leurs biens," les forces de sécurité ont décidé d'imposer un couvre-feu de 19h à 5h du matin "jusqu'à ce que la situation sécuritaire soit rétablie," selon le communiqué.
Des actes de vandalisme
Lors des manifestations de jeudi, un grand centre commercial de la ville a été saccagé et pillé, avant d'être incendié. De plus, les maisons de deux députés ont été vandalisées et endommagées, selon ce témoin de Reuters.
Les manifestants, qui ont défié une interdiction préalable de la police concernant ces rassemblements, scandaient : “Nous voulons de l'eau, nous voulons de l'électricité.”
Après la dispersion des manifestations, celles-ci ont continué à se propager dans différents quartiers de la ville.
Mercredi, le chef de la police nationale, Jean Herbert Andriantahiana Rakotomalala, avait averti que les forces de sécurité “prendront des mesures sévères contre ceux qui tentent de violer la loi.”