Eric Melet, PDG d'Africa Global Logistics (AGL), a affirmé que les corridors commerciaux africains représentent des opportunités majeures pour les investisseurs.

Le Forum d'affaires et d'économie Türkiye-Afrique (TABEF), organisé par le ministère du Commerce en collaboration avec l'Union africaine et sous l'égide du Conseil des relations économiques extérieures (DEIK), s'est tenu les 16 et 17 octobre au Centre des congrès d'Istanbul.

Cet événement a réuni des personnalités de haut rang de la Türkiye et d'Afrique autour du thème principal : « Renforcer les relations entre la Türkiye et l'Afrique pour partager les gains communs ». L'Agence Anadolu (AA) y a participé en tant que partenaire de communication mondial.

Interrogé par un journaliste de l'Agence Anadolu, Eric Melet a mis en avant que tous les corridors commerciaux en Afrique offrent des opportunités significatives aux investisseurs.

Il a également souligné que son entreprise figure parmi les principales sociétés ferroviaires et logistiques internationales opérant sur le continent africain.

"Sur les 23 000 employés de notre entreprise, plus de 15 000 travaillent dans ces corridors", a-t-il précisé.

"Par exemple, pour desservir efficacement le marché de la République démocratique du Congo, il est nécessaire d'utiliser les routes de l'Afrique de l'Est, notamment celle de la Tanzanie, la ligne sud-africaine, ainsi que celle de l'Afrique de l'Ouest, comme le corridor de Lobito où nous exploitons un port. Tous ces corridors sont cruciaux pour accéder au marché de la RDC. L'Afrique de l'Est est également une région très attractive pour les investissements. Ainsi, tous les corridors jouent un rôle clé pour rendre le commerce en Afrique plus efficace", a-t-il expliqué.

"L'important est de trouver le bon modèle économique", a ajouté Eric Melet.

Il a insisté sur le fait que ceux qui souhaitent investir en Afrique doivent adopter un modèle économique adapté et performant : « C'est essentiel pour le secteur privé. Nous observons souvent que trop d'études de faisabilité sont menées sur des projets dont la rentabilité est insuffisante. La première étape consiste donc à définir clairement le marché et le modèle commercial visé, puis à mobiliser les financements. Une fois qu'un modèle commercial solide est établi, le financement suit naturellement."

"L'Afrique a besoin de la Türkiye en tant que partenaire et investisseur", a-t-il affirmé.

Eric Melet a également souligné l'écart important entre les besoins annuels d'investissement de l'Afrique et les investissements qu'elle reçoit. Selon lui, les entreprises turques possèdent les connaissances, les capacités, ainsi que les liens géopolitiques et historiques nécessaires pour combler cet écart.

"C'est pourquoi notre entreprise a choisi la Türkiye comme premier pays d'investissement hors d'Afrique. Nous avons une équipe spéciale en Türkiye qui se concentre uniquement sur la logistique avec l'Afrique, car nous croyons fermement en la valeur et au potentiel que la Türkiye peut apporter à l'Afrique", a-t-il conclu.