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Madagascar : l’ancien président Andry Rajoelina perd sa nationalité
La décision du Premier ministre malgache s’appuie sur plusieurs arguments, notamment l’acquisition de la nationalité française par Andry Rajoelina en 2014.
Madagascar : l’ancien président Andry Rajoelina perd sa nationalité
Le président malgache Andry Rajoelina / Reuters
il y a 5 heures

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Le nouveau Premier ministre, Herintsalama Rajaonarivelo, a signé un décret actant la perte de la nationalité malgache de l’ancien président Andry Rajoelina. La décision a été publiée dans le Journal officiel de Madagascar ce vendredi 24 octobre.

Selon cette publication, la décision du Premier ministre s’appuie sur plusieurs arguments, notamment l’acquisition de la nationalité française par Andry Rajoelina en 2014. À cela s’ajoute l’article 42 du Code de la nationalité malgache, qui stipule que « Perd la nationalité malgache, le Malgache qui acquiert volontairement une nationalité étrangère ».

Cette décision de déclarer la perte de la nationalité malgache de l’ancien chef de l’État a suscité de vives réactions parmi ses partisans. Dans une publication sur les réseaux sociaux, Marie Michelle Sahondrarimalala, ancienne ministre de l’Éducation nationale et fervente défenseure de l’ex-président, dénonce une violation des textes et affirme que « le Premier ministre n’est pas habilité à signer un décret relatif à la nationalité, qui relève du ressort du président de la République ».

L’acquisition de la nationalité française par Andry Rajoelina en 2014 avait été révélée au grand jour avant sa candidature à un second mandat en 2018. Plusieurs candidats de l’opposition, initialement engagés dans la course présidentielle, avaient alors décidé de se retirer en exigeant sa disqualification. Malgré la polémique, la candidature d’Andry Rajoelina avait été validée par la Haute Cour constitutionnelle.

Depuis les manifestations de la « Gen Z » du 25 septembre dernier, ayant conduit à la chute du régime d’Andry Rajoelina, la tension politique à Madagascar ne retombe pas. L’arrivée officielle au pouvoir du colonel Michaël Randrianirina, désormais président de la Refondation de la République de Madagascar depuis le 17 octobre, a été marquée par la mise en œuvre de plusieurs mesures visant les anciens tenants du pouvoir. Ces derniers jours, une série de perquisitions a été menée au domicile de plusieurs personnalités proches de l’ancien président.

SOURCE DE L'INFORMATION:AA