Israël a déclaré que la Türkiye, sous la direction du président Recep Tayyip Erdogan, a imposé des mesures diplomatiques et économiques contre Tel Aviv en raison de sa guerre à Gaza.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé lundi que la position de la Türkiye envers Israël allait au-delà de la rhétorique.
« La Türkiye, dirigée par Erdogan, a adopté une approche hostile envers Israël, » a-t-il déclaré, ajoutant que cela incluait « non seulement des déclarations hostiles, mais aussi des mesures diplomatiques et économiques».
Saar s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe à Budapest avec son homologue hongrois, Peter Szijjarto, selon le site d'information The Times of Israel.
Le président turc Erdogan a fermement dénoncé ce qu'il a qualifié de génocide à Gaza, où plus de 68 500 personnes ont été tuées depuis octobre 2023, et a appelé à l'unité musulmane contre Israël.
En septembre, Erdogan a indiqué que les préoccupations de la Türkiye allaient au-delà de ses frontières, soulignant la solidarité avec les nations musulmanes touchées par les conflits.
« La moitié de notre cœur est ici ; l'autre moitié est à Gaza, en Palestine, au Yémen et au Soudan, où les blessures du monde musulman saignent, » a-t-il affirmé.
Le 2 mai 2024, la Türkiye a complètement cessé toutes les opérations d'exportation, d'importation et de commerce de transit avec Israël pour toutes les catégories de produits, mettant fin à toute activité commerciale, y compris les transactions douanières et en zones franches, entre les deux pays.
La réponse la plus forte à Israël
En septembre, Erdogan a critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour l'attaque d'Israël contre l'équipe de négociation du Hamas au Qatar, affirmant : « Idéologiquement, Netanyahu est comme un parent d'Hitler. »
Erdogan a ajouté : « Tout comme Hitler n'a pas pu prévoir la défaite qui l'attendait, Netanyahu fera face au même sort ultime. »
Il a également signalé que les plans visant à « piéger notre région dans l'instabilité » échoueront et que les « auteurs de bains de sang impérialistes et sionistes » ne pourront pas atteindre leurs objectifs.
Erdogan a également prononcé un discours enflammé à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre, accusant Israël de commettre un génocide à Gaza et appelant la communauté internationale à agir d'urgence pour mettre fin à l'effusion de sang.
Trump salue Erdogan
La guerre israélienne a pris fin lorsqu'un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre, dans le cadre du plan en 20 points du président américain Donald Trump.
Trump a remercié son homologue turc, Erdogan, pour son aide dans la négociation d'un cessez-le-feu à Gaza.
« Cet homme, venant d'un endroit appelé Türkiye, possède l'une des armées les plus puissantes au monde, bien plus puissante qu'il ne le laisse entendre, » a indiqué Trump lors de la cérémonie de signature de la trêve à Gaza à Sharm el-Sheikh.
La Türkiye a réaffirmé en août la suspension totale de son commerce avec Israël, le ministre des Affaires étrangères annonçant que les navires israéliens ne seraient plus autorisés à accoster dans les ports turcs et que les avions israéliens se verraient refuser l'accès à l'espace aérien turc.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a également affirmé que la résistance des Palestiniens contre Israël « changera le cours de l'histoire, deviendra un symbole pour les opprimés et ébranlera les fondations d'un ordre en déclin. »
