Deux figures de l'opposition camerounaise ont été arrêtées, ont annoncé leurs partis, alors que des manifestations secouent le pays à propos des résultats de l'élection présidentielle attendus lundi.
Des manifestations ont eu lieu samedi à Bafoussam, la capitale de la région de l'Ouest, où des motocyclistes ont envahi les principales routes pour réclamer un processus électoral crédible.
Parmi les personnes arrêtées tard vendredi dans la capitale économique de Douala figurent Anicet Ekane et Djeukam Tchameni, deux personnalités de premier plan de la plateforme politique Union pour le Changement, qui soutient le candidat Issa Tchiroma Bakary et sa revendication d'avoir battu le président Paul Biya lors de l'élection du 12 octobre.
Le parti Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM) a déclaré que son trésorier et d'autres membres avaient également été "enlevés" par les forces de sécurité locales.
Les circonstances de ces arrestations ne sont pas immédiatement claires.
L'organe électoral du Cameroun devrait annoncer les résultats définitifs de l'élection lundi, mais les partisans de l'opposition ont organisé ces derniers jours des manifestations pour mettre en garde contre une tentative de fraude électorale.
Alors que Tchiroma affirme avoir remporté l'élection sur la base des résultats compilés par son parti, le parti de Biya l'accuse de tenter de perturber le processus électoral.
Des affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont également eu lieu dans d'autres villes plus tôt dans la semaine.
Certaines personnes ont été arrêtées et une personne a été tuée dans la ville de Garoua, dans le nord du pays, selon les autorités.














