Les autorités ivoiriennes ont annoncé une interdiction de deux mois sur les rassemblements et manifestations politiques, à seulement une semaine de l'élection présidentielle.
Cette interdiction, annoncée tard vendredi par les ministères de l'Intérieur et de la Défense, s'applique à tous les partis et groupes politiques, à l'exception des cinq candidats officiellement approuvés pour participer au scrutin du 25 octobre.
Cette mesure intervient dans un contexte de tensions croissantes, suite à l'exclusion des hommes politiques de l'opposition Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam de la course électorale.
Des centaines de personnes ont manifesté à Abidjan le week-end dernier, et les forces de sécurité ont dispersé les foules.
La coalition de l'opposition, qui inclut le Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) de Gbagbo et le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de Thiam, a dénoncé la candidature du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.
Ouattara fait face à quatre challengers, dont l'ancien ministre Jean-Louis Billon et l'ex-première dame Simone Gbagbo.