Sept candidats ont été autorisés à se présenter à l'élection présidentielle de décembre en République centrafricaine, dont l'actuel chef de l'État Faustin-Archange Touadéra et deux de ses principaux adversaires, a annoncé vendredi l'organe électoral.
Le président Touadéra, élu pour la première fois en 2016, brigue un troisième mandat — rendu possible par une modification de la Constitution en 2023.
Deux de ses principaux rivaux sur la liste électorale, l'ancien Premier ministre Henri‑Marie Dondra et le chef de l'opposition Anicet‑Georges Dologuélé, craignaient d'être exclus en raison des exigences relatives à la nationalité.
Dologuélé, qui avait déjà tenté sa chance pour la présidence en 2020, a renoncé à sa nationalité française en août pour se conformer à l'exigence — également introduite par la réforme constitutionnelle de 2023 — selon laquelle les candidats ne doivent détenir qu'une seule nationalité.
Mais, quelques mois après avoir abandonné sa nationalité française, les tribunaux lui ont retiré son passeport centrafricain à la mi‑octobre, ce qui a poussé Dologuélé à déposer une plainte mercredi auprès du bureau des droits de l'homme des Nations unies.
Trois candidats exclus
Trois candidats ont été rayés de la liste électorale au motif qu'ils ne remplissaient pas toutes les conditions nécessaires, a déclaré le président de l'organe électoral, Jean‑Pierre Ouaboué.
Une coalition d'opposition majeure, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution de mars 2016, a annoncé début octobre qu'elle boycotterait l'élection, invoquant un manque de confiance dans les préparatifs.
Quelque 2,3 millions d'électeurs devraient se rendre aux urnes le 28 décembre, selon l'autorité électorale nationale.
Outre la présidence, des sièges sont également en jeu au Parlement national, ainsi que dans les conseils municipaux et régionaux.
La République centrafricaine a connu une succession de conflits, de guerres civiles et de coups d'État depuis son indépendance de la France en 1960.


















