Les habitants se rassemblent, brûlent des pneus et crient leur mécontentement à cause de la série de coupures intensives d’électricité. Depuis plusieurs jours, ces quartiers sont plongés dans le noir car ils subissent de plein fouet des délestages tournants qui durent jusqu’à 24 heures, voire plus.
Durant ce samedi 22 novembre, pas moins de quatre quartiers de la capitale ont été le théâtre de manifestations. « Trop c’est trop. Nous n’en pouvons plus. Comment arriverons-nous à vivre avec de telles coupures », déplore une mère de famille à Tsimbazaza. Certains habitants vont jusqu’à lancer des appels pour « faire revenir le Président Andry Rajoelina ».
Ce dernier qui a été renversé du pouvoir à la suite des manifestations initiées par les jeunes de la « Gen Z » contre les problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité le 25 septembre dernier.
Quelques jours après sa prestation de serment en tant que Président de la République de la Refondation de Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina a promis de prioriser les besoins de la population.
Toutefois, plus d’un mois après sa « prise de pouvoir », le nouveau régime n’a toujours pas pu apporter des solutions concrètes aux coupures d’eau et d’électricité.
Au cours d’une émission spéciale diffusée sur la chaîne nationale le dimanche 16 novembre dernier, le nouveau Chef de l’État avait déclaré que « le problème ne pourrait se régler en deux ni en six mois ».
Il avait également appelé la population à faire preuve de patience et promis l’achat de nouveaux groupes électrogènes pour faire fonctionner les centrales électriques.
Depuis plusieurs années, Madagascar est en proie à de grands problèmes d’eau et d’électricité.
La société nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA) est sous les feux de critiques. Les centrales de production n’arrivent plus à répondre aux besoins de la population.
Au mois de septembre dernier, la crise d’eau et d’électricité était à l’origine de manifestations qui ont provoqué la chute du régime de l’ancien Président Andry Rajoelina et conduit la Grande Île à une nouvelle crise politique.













