Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exhorté les pays du G20 à contribuer à mettre fin au “carnage” au Soudan, appelant à un cessez‑le‑feu immédiat, à un accès humanitaire sans restriction et à la fin du flux d'armes et de combattants étrangers vers le pays.
“Nous avons besoin de paix au Soudan », a‑t‑il déclaré lors d'une conférence de presse vendredi à Johannesburg, en Afrique du Sud, appelant à « une cessation immédiate des hostilités”, “la livraison sûre, sans entrave et rapide de l'aide humanitaire” et “la fin du flux d'armes et de combattants au Soudan par des parties externes”.
Il a souligné que les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (Rapid Support Forces, RSF), qui sont en guerre depuis avril 2023, doivent se rendre à la “table des négociations”.

Une solution durable respectant la souveraineté et l’intégrité de la RDC
S'agissant du conflit entre le gouvernement de l'est de la République démocratique du Congo et le groupe rebelle M23, Guterres a estimé que le monde a besoin “d'une solution durable qui respecte la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays, tout en traitant les causes profondes de l'instabilité et de la violence”.
La semaine dernière, la RDC et le groupe rebelle M23 ont signé à Doha un accord‑cadre de paix visant à arrêter les combats dans l'est du Congo. Le conflit a tué des milliers de civils et déplacé des centaines de milliers de personnes cette année.
Cet accord fait partie d'une série d'ententes conclues ces derniers mois dans le cadre d'une médiation menée par le Qatar et soutenue par les États‑Unis, visant à résoudre un conflit vieux de plusieurs décennies dans l'est du Congo qui a à plusieurs reprises menacé de dégénérer en une guerre régionale plus vaste.

Guterres a également averti que l'insécurité continue de s'aggraver dans la région du Sahel en Afrique de l'Ouest, des groupes terroristes exploitant la faiblesse de la gouvernance et les tensions.
En Ukraine, il a réitéré son appel à « une paix juste, durable et globale » conforme à la Charte des Nations unies, et a ajouté que la paix à Gaza dépend du respect du cessez‑le‑feu entré en vigueur le 10 octobre, de la cessation des violations et de l'établissement “d'une voie politique crédible pour mettre fin à l'occupation”.
“Partout, d'Haïti au Yémen, en passant par la Birmanie et au‑delà, nous devons choisir la paix ancrée dans le droit international”, a‑t‑il conclu.



















