L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé que 1 205 personnes ont été déplacées des villes de Bara et Umm Ruwaba dans l'État du Kordofan du Nord, tandis que 360 autres ont fui Al-Abbasiya et Delami dans le Kordofan du Sud en raison de l'insécurité croissante.
Dans un communiqué publié dimanche, l'OIM a indiqué que ses équipes opérant dans le cadre du programme de Matrice de Suivi des Déplacements ont estimé qu'au sein des personnes déplacées du Kordofan du Nord, 580 avaient fui Bara et 625 avaient quitté Umm Ruwaba.
L'organisation a ajouté que les déplacés se sont installés dans divers endroits au sein du Kordofan du Nord et dans plusieurs villes de l'État du Nil Blanc, dans le sud du Soudan.
La dernière vague de déplacements fait suite à une série de mouvements antérieurs dans le Kordofan du Nord, où 36 625 personnes ont été déplacées entre le 26 et le 31 octobre, selon l'organisation.
Dans un communiqué distinct, l'OIM a précisé que 360 personnes ont été déplacées dans l'État du Kordofan du Sud, dont 180 provenant d'Al-Abbasiya et 180 de Delami, qui se sont déplacées vers d'autres zones au sein de l'État et vers Tandalti dans l'État du Nil Blanc.
Jeudi, les autorités soudanaises ont signalé des victimes d'une attaque de drone menée par les Forces de Soutien Rapide (RSF) sur Zareba al-Sheikh al-Burai dans le Kordofan du Nord.
Massacres
Par ailleurs, le Réseau des Médecins Soudanais a déclaré que les RSF ont tué 38 civils dans la ville d'Umm Dam Haj Ahmed, dans le même État.
Lundi, les RSF ont également attaqué Umm Dam Haj Ahmed, commettant des violations contre les civils et provoquant le déplacement d'environ 1 850 personnes en raison de l'insécurité, selon les autorités soudanaises.
Les RSF ont récemment pris le contrôle de Bara dans le cadre de leur conflit avec l'armée soudanaise, mais nient cibler les civils.
Le 26 octobre, les RSF ont pris le contrôle de la ville d'Al Fasher dans l'État du Darfour du Nord et ont commis des massacres contre des civils, selon des organisations locales et internationales, tandis que des avertissements ont été émis sur le risque d'une partition géographique du Soudan.
Mercredi, le chef des RSF, Mohamed Hamdan Dagalo, largement connu sous le nom de « Hemetti », a admis que des « violations » avaient été commises par ses forces à Al Fasher, affirmant que des comités d'enquête avaient été formés.
Depuis le 15 avril 2023, l'armée soudanaise et les RSF sont engagées dans un conflit que les médiations régionales et internationales n'ont pas réussi à résoudre.
Le conflit a causé la mort de 20 000 personnes et déplacé plus de 15 millions de réfugiés et de personnes déplacées internes, selon des rapports des Nations Unies et des sources locales.















