La police tanzanienne a mis en garde contre le partage en ligne d'images susceptibles de "provoquer la panique" maintenant que l'accès à Internet a été rétabli après des manifestations liées aux élections.
Le principal parti d'opposition du pays, CHADEMA, affirme avoir documenté un nombre élevé de morts lors des manifestations qui ont éclaté pendant l'élection de mercredi dernier, en raison de la disqualification de candidats d'opposition de premier plan.
Le gouvernement a nié, dans un premier temps, tout "usage excessif de la force", le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Thabit Kombo, déclarant à Al Jazeera qu'il n'existait "aucune donnée" sur le nombre de morts.
La présidente Suluhu Hassan, qui a été réinvestie dans ses fonctions lundi après avoir obtenu 98 % des voix, a reconnu que des personnes avaient perdu la vie, mais son gouvernement a qualifié le bilan avancé par l'opposition de largement exagéré.
Des photos et vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient les corps de personnes que des utilisateurs affirmaient avoir été abattues lors des manifestations. Reuters n'a pas pu authentifier ces images.
Retour à la normale à Dar es Salaam
Les utilisateurs de téléphones portables en Tanzanie ont reçu un message de la police peu avant la levée d'une coupure d'Internet de cinq jours lundi soir.
Le message indique : "Évitez de partager des photos ou vidéos qui provoquent la panique ou portent atteinte à la dignité d'une personne. Cela constitue une infraction pénale et, si identifié, des mesures légales strictes seront prises."
Pendant ce temps, la vie dans la capitale commerciale Dar es Salaam revenait à la normale mardi, avec moins de policiers et de soldats patrouillant dans les rues après la levée d'un couvre-feu nocturne imposé le jour des élections.
La présidente Suluhu Hassan a souligné que son gouvernement "respecte les droits humains".
















