Les exploitants miniers seront autorisés à expédier jusqu'à 18 125 tonnes de cobalt pour le reste de l'année 2025, avec des plafonds annuels fixés à 96 600 tonnes pour 2026 et 2027, a précisé l'Autorité. Cette décision vise à réguler le marché de cette ressource stratégique.
La RDC, qui a produit environ 70 % de la production mondiale de cobalt l'année dernière, avait suspendu les exportations en février après que les prix ont atteint leur plus bas niveau en neuf ans. Cette mesure avait été prolongée en juin, entraînant des déclarations de force majeure de la part de grands producteurs tels que Glencore et le groupe chinois CMOC.
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Le secteur minier artisanal de la RDC représente une part significative de la production de cobalt, ce qui complique la traçabilité et la conformité pour les acheteurs internationaux.
Des quotas alloués en fonction des exportations historiques
Le passage à un système de quotas intervient dans un contexte de conflit croissant dans l'est de la RDC, où le gouvernement affirme que l'exploitation illégale des minerais alimente la violence menée par les rebelles du M23.
Ce nouveau système, soutenu par Glencore mais contesté par CMOC, vise à réduire les stocks et à soutenir les prix. Les quotas seront attribués en fonction des exportations historiques de ce matériau essentiel pour les batteries électriques.
Le régulateur congolais a également indiqué que 10 % des volumes futurs seront réservés à des projets nationaux stratégiques et que les quotas pourraient être révisés en fonction des conditions du marché ou des progrès réalisés dans le raffinage local.
L'Autorité pourra racheter les stocks de cobalt dépassant les quotas trimestriels autorisés par entreprise, selon une déclaration signée par son président.