Des terroristes dans le nord-est du Nigeria ont attaqué une base militaire dans la nuit, forçant environ 5 000 civils à fuir vers le Cameroun, ont déclaré des sources sécuritaires et des témoins vendredi.
Cette année a été marquée par une recrudescence de la violence menée par le groupe terroriste Boko Haram et sa branche rivale, l'ISWAP, tous deux impliqués dans une longue campagne de terreur dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
L'attaque nocturne contre les villes de Banki et Freetown, situées près de la frontière camerounaise, survient moins de deux semaines après une attaque contre des personnes déplacées réinstallées à Darul Jamal, où environ 90 personnes ont été tuées.
Des témoins, accusant Boko Haram, ont déclaré que les terroristes ont attaqué Banki vers minuit et qu'un civil a été tué lors de l'échange de tirs entre les troupes et les assaillants.
« Les troupes ont combattu courageusement »
« Partout, les gens criaient et couraient », a raconté Amina Bakari, une résidente ayant fui de l'autre côté de la frontière, à l'AFP.
Ayuba Isa, le numéro deux du commandement de la base militaire de Banki, a déclaré que les terroristes ont tenté de prendre le contrôle de la garnison avant que des renforts ne soient déployés pour les repousser.
« Nos hommes ont combattu courageusement et nous avons réussi à les repousser », a-t-il affirmé. « Malheureusement, les civils avaient déjà fui et de nombreuses maisons ont été détruites. »
Un rapport de surveillance sécuritaire produit pour les Nations Unies et consulté par l'AFP a indiqué que les terroristes appartenaient à l'ISWAP.
Selon ce rapport, l'armée de l'air a été appelée en renfort pour stopper l'attaque, mais deux soldats et deux civils ont été tués, et 5 000 personnes ont fui vers le Cameroun.
Depuis 2009, le terrorisme a causé la mort de plus de 40 000 civils et forcé des millions d'autres à quitter leurs foyers, selon les Nations Unies.