Le chef de l'opposition de la Guinée-Bissau est rentré d'exil vendredi pour soumettre sa candidature à l'élection présidentielle prévue plus tard cette année.
Domingos Simões Pereira, ancien Premier ministre et leader du parti PAIGC, qui a conduit l'ancienne colonie portugaise à l'indépendance, a passé neuf mois hors du pays en raison d'une menace perçue contre sa vie et de problèmes juridiques.
Il est arrivé dans la capitale vendredi soir, avec un important dispositif de sécurité déployé autour de l'aéroport.
Quelques partisans ont bravé une forte pluie pour l'accueillir, mais il est parti sans faire de déclaration aux journalistes présents.
Dimanche dernier, il a déclaré à ses partisans au Portugal qu'il revenait pour mener un "combat démocratique".
Il a annoncé sur les réseaux sociaux son intention de se présenter à la présidence le 23 novembre et souhaitait respecter la date limite du 26 septembre pour soumettre sa candidature.
Tentative de coup d'État
Pereira est un opposant de longue date au président Umaro Sissoco Embaló et s'était présenté contre lui lors de la dernière élection présidentielle.
Le scrutin de 2019 avait conduit à l'investiture de deux chefs d'État rivaux. Pereira s'était opposé à la victoire attribuée par la commission électorale à Embaló.
Pereira et ses collègues de l'opposition considèrent que le mandat du président, débuté le 27 février 2020 pour une durée de cinq ans, est arrivé à son terme.
En plus de la menace perçue contre sa vie, Pereira a été accusé de tentative de coup d'État et de corruption.
La Guinée-Bissau a connu quatre coups d'État depuis son indépendance du Portugal en 1974, le dernier ayant eu lieu en 2012. Il y a également eu 17 tentatives de coups d'État.
