Le parlement tchadien a adopté vendredi une révision constitutionnelle qui prolonge la durée des mandats présidentiels de cinq à sept ans, renouvelables sans limite.
L'amendement a été approuvé par 236 voix pour, sans aucune opposition, sur les 257 membres des deux chambres du Parlement.
Le président Mahamat Idriss Deby Itno a été proclamé président de transition en 2021 après la mort de son père, Idriss Deby Itno, tué lors d'un affrontement avec des rebelles.
Après l'approbation d'une nouvelle constitution lors d'un référendum en décembre 2023, Deby, âgé de 41 ans, a été élu président en mai 2024.
L'amendement adopté vendredi prévoit que le président soit élu pour un mandat de sept ans et qu'il puisse être réélu. Sous la constitution actuelle, le mandat présidentiel est de cinq ans et ne peut être renouvelé qu'une seule fois. Le nouveau mandat prolongé ne prendra effet qu'à la prochaine élection présidentielle.
Le vote de vendredi a été avancé par rapport à sa date initialement prévue du 13 octobre.
Départ de l'opposition
Les membres de l'opposition du Rassemblement National des Démocrates Tchadiens-Le Réveil (RNDT) ont quitté la chambre peu avant le vote, selon un journaliste de l'AFP.
L'ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké, membre du RNDT, a déclaré dans une lettre adressée aux parlementaires avant le vote que l'amendement était "anticonstitutionnel et autoritaire".
