AFRIQUE
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La Force de réaction rapide d'Afrique de l'Est lance son tout premier exercice maritime à Djibouti
Les participants à cet exercice baptisé “Bahari Salama 1” doivent répondre à des défis maritimes complexes, notamment la piraterie, le terrorisme, la traite des êtres humains, la pêche illégale et les catastrophes naturelles.
La Force de réaction rapide d'Afrique de l'Est lance son tout premier exercice maritime à Djibouti
La Force d'intervention en attente pour l'Afrique de l'Est répondra aux défis maritimes complexes, notamment la piraterie. / User Upload
il y a 7 heures

La Force en attente de l'Afrique de l'Est (EASF) a lancé son tout premier exercice de poste de commandement maritime (CPX) à Djibouti.

Cette initiative marque un nouveau niveau de coordination régionale en matière de sécurité maritime et de réponse aux crises.

Baptisé “Bahari Salama 1”, signifiant "Océan sûr" en swahili, cet exercice de dix jours rassemble des officiers militaires, policiers et civils issus des dix États membres de l'EASF.

Organisé par la Garde côtière de Djibouti au camp de Doraleh, l'exercice s'inscrit dans le cadre de la Force africaine en attente (ASF) et du Code de conduite de Djibouti, qui régit la coopération maritime régionale dans l'ouest de l'océan Indien et la mer Rouge.

Défis maritimes

Les participants doivent répondre à des défis maritimes complexes, notamment la piraterie, le terrorisme, la traite des êtres humains, la pêche illégale et les catastrophes naturelles, au moyen d'une structure de commandement conjointe et coordonnée.

Pendant les exercices, les participants établissent un Quartier général de mission maritime et une Force opérationnelle maritime conjointe, testant les mécanismes de commandement, de contrôle et de communication à travers plusieurs domaines. L'accent est mis sur la planification de crise en temps réel, le partage de renseignements et la coordination humanitaire.

Les responsables de l'EASF décrivent Bahari Salama 1 comme le premier test complet de la composante maritime de l'organisation et une tentative pratique de traduire les engagements politiques en préparation opérationnelle.

« Cet exercice marque une étape décisive dans la consolidation de la paix et de la stabilité dans le domaine maritime de l'Afrique de l'Est », a déclaré le Brigadier Général (retraité) Paul Kahuria Njema, Directeur de l'EASF. « Il démontre notre détermination collective à protéger les eaux régionales et à répondre conjointement aux défis maritimes complexes. »

Position stratégique

La cérémonie de lancement a été marquée par la présence du Général Zakaria Cheik Ibrahim, Chef d'état-major général des Forces armées djiboutiennes ; du Colonel Wais Omar Bogoreh, Commandant de la Garde côtière ; et du Colonel Ahmed Daher Djama, Commandant de la Marine.

La position stratégique de Djibouti sur la mer Rouge en faisait l'hôte logique. Le pays joue depuis longtemps un rôle central dans les opérations de lutte contre la piraterie et de sécurité maritime, accueillant plusieurs forces navales internationales.

« C'est une opportunité d'aligner nos normes opérationnelles et d'améliorer la manière dont nos forces communiquent et répondent aux menaces en mer », a affirmé le Colonel Bogoreh, qualifiant l'exercice à la fois de test et de déclaration d'intention pour la coopération régionale.

Au-delà de la formation, Bahari Salama 1 est structuré pour produire des résultats concrets. Il évaluera la capacité des États membres à mener des opérations conjointes de soutien à la paix maritime, à affiner les protocoles logistiques et de communication, et à renforcer le respect du droit international humanitaire et du droit de la mer.

Test pour les missions maritimes conjointes

Les organisateurs espèrent que l'exercice servira de prototype pour de futures missions maritimes conjointes dans le cadre de l'EASF.

L'exercice intervient alors que la mer Rouge et le golfe d'Aden font face à des pressions sécuritaires multiples : des réseaux de piraterie s'adaptant à de nouvelles routes de contrebande, des risques croissants de terrorisme maritime et des défis humanitaires liés à la migration et aux chocs climatiques.

Le CPX maritime fait partie du Plan d'activités 2025 de l'EASF, approuvé lors de ses 32e et 33e sessions ordinaires au Kenya et au Rwanda.

Il fait suite à des exercices antérieurs de coordination terrestre et aérienne, mais c'est le premier entièrement consacré aux opérations maritimes.

SOURCE DE L'INFORMATION:TRT Afrika and agencies