Le leader de l'opposition kényane et ancien Premier ministre Raila Odinga est décédé en Inde, rapportent certains médias indiens et kényans, citant des sources hospitalières et policières.
Odinga, âgé de 80 ans, était arrivé à Koothattukulam, dans le district d'Ernakulam au Kerala, pour un traitement. Il est décédé mercredi des suites d'un arrêt cardiaque, selon l'agence de presse Press Trust of India, qui cite des autorités policières et hospitalières.
Aucune confirmation officielle n'a encore été faite par le gouvernement kényan. Le président William Ruto devrait tenir une conférence de presse.
Cependant, l'agence de presse Reuters rapporte qu'une source au sein du bureau d'Odinga a confirmé la nouvelle.
Odinga s'est effondré lors d'une promenade matinale dans l'enceinte de l'établissement ayurvédique et a été transporté d'urgence dans un hôpital privé à Koothattukulam, où son décès a été prononcé vers 9h52, selon un porte-parole de l'hôpital spécialisé en soins oculaires ayurvédiques, cité par Press Trust of India.
Certains dirigeants africains ont commencé à présenter leurs condoléances.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré dans un message sur X : « Au nom du gouvernement éthiopien, j'exprime mes sincères condoléances pour le décès de l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga. Qu'il repose en paix. »
‘Arrêt cardiaque’
Le journal indien Mathrubhumi avait précédemment rapporté qu'Odinga, qui suivait un traitement dans la ville de Kochi, dans le sud de l'Inde, avait subi un arrêt cardiaque mercredi et avait été transporté à l'hôpital, où son décès a été confirmé.
En tant que leader de l'opposition, Odinga a perdu cinq campagnes présidentielles, dont deux ont conduit à des épisodes de violences et de tensions, espacés d'une décennie.
Son engagement en tant qu'activiste pour la démocratie a contribué à deux des réformes les plus importantes du pays : l'instauration du multipartisme en 1991 et l'adoption d'une nouvelle constitution en 2010.
Il a dirigé les manifestations après l'élection contestée de 2007, qui a plongé le pays dans l'épisode de violence politique le plus grave depuis son indépendance.
Environ 1 300 personnes ont été tuées et des centaines de milliers ont été déplacées de leurs foyers lors de ces affrontements.